NETTALI.COM - La journaliste Oumy Ndour et d’autres consommateurs avec qui elle est engagée dans l'affaire de la cherté subite des factures d'électricité de ces derniers mois, ne lâche pas l'affaire. Ce vendredi 20 octobre, ces clients de la Senelec sont allés se plaindre auprès de la CRSE.
"Je salue la diligence avec laquelle le président de la commission et toute son équipe nous ont reçus. Ce n’était pas évident, si l'on sait que cela fait à peine une semaine qu'il est entré en fonction. Nous lui avons fait part de notre mémorandum composé de dix points", a déclaré la journaliste.
En effet, Oumy Ndour et les autres signataires réclament "un moratoire sur les paiements des factures des bimestres juillet-août et août-septembre", ainsi qu’"une revue de toutes les factures présentant une hausse démesurée et inexpliquée". Ils attendent également de la Senelec "une tarification du Woyofal et une facturation du postpaiement plus transparente".
Les initiateurs du mémorandum exigent aussi de la Senelec "le relèvement de la tranche sociale de 150 à 250 kilowatts", "un audit du système de prépaiement Woyofal (coûts et compteurs)". En outre, ils souhaitent ardemment "la mise en place d’un système d’annulation d’une transaction sur la plateforme Woyofal" et "la possibilité pour le client de choisir entre le prépaiement et le postpaiement".
"Le respect des données personnelles des clients", "un meilleur service à la clientèle de la Senelec" et "la mise en place d’une plateforme sur laquelle le client peut suivre sa consommation et connaître le montant de sa facture, au lieu de dépendre de la distribution physique de celle-ci", sont d'autres points de la plateforme revendicative.
Le président de la Commission de régulation du secteur de l'énergie, lui, s'est réjoui de la démarche citoyenne d'Oumy Ndour et de ses accompagnants. "C'est une démarche à saluer, car il existe des boîtes comme la CRSE susceptibles de servir d'intermédiaire entre un citoyen qui se sent lésé et une société nationale quelconque. Nous avons bien écouté les initiateurs de la pétition contre la Senelec. Nous avons pris note par rapport à leur mémorandum. Parmi les dix points qui le composent, certains sont de notre ressort direct ; nous allons les étudier et donner les conclusions d'ici la semaine prochaine", affirme le président Ibrahima Niane.
"Par contre, renchérit-il, d'autres points dépendent soit de la Senelec elle-même soit d'une intervention directe de l'État. Ceci dit, notre pouvoir de régulation à des limites. Mais je tiens à rassurer Oumy Ndour et sa délégation : nous avions un peu pris les devants depuis l'entame des plaintes intempestives. Nous recevrons d'ailleurs la Senelec dès ce mardi pour qu'elle donne aussi sa version".