NETTALI.COM - À quelques mois de la Présidentielle, le PDS enregistre les retours de Sada Ndiaye et de Kalidou Diallo. À l'occasion d'une conférence de presse, ce mercredi, ces deux anciens ministres sous Wade ont expliqué leur choix.
Deux de ses membres de la première heure : Sada Ndiaye et Kalidou Diallo qui retournent au Parti démocratique sénégalais. Cela a lieu au moment où est annoncé avec insistance le retour de Karim Wade au Sénégal.
"Ce jour 25 octobre 2023, doit être marqué en lettres d'or dans les annales du Parti démocratique sénégalais, car mon retour dans la grande famille libérale est officiel. Malgré les opinions parfois divergentes entre le PDS et moi, ce n'était qu'un au revoir. Tôt ou tard, on finit par revenir. Car on est libéral éternellement", a soutenu Sada Ndiaye.
"Ainsi, renseigne M. Ndiaye, depuis que le président sortant a déclaré sa non-participation à l'élection de 2024, j'avais décidé, avec la bénédiction de la base, de revenir au bercail pour accompagner, soutenir la candidature du frère le président Karim Meissa Wade. Ce dernier m'a même joint au téléphone, une délégation du PDS est venue me voir. Tous ces paramètres ont définitivement scellé mon retour. Pour me résumer, j'ai quitté mes amis (BBY) pour mes frères (PDS). Car, quand on est libéral, on le demeure".
En outre, Sada Ndiaye considère que Karim Wade est le "seul candidat susceptible de réconcilier les Sénégalais avec eux-mêmes".
"Amadou Ba, c'est le troisième mandat"
Kalidou Diallo, comme Sada Ndiaye, a dit son bonheur de retrouver sa famille politique. "Entre le PDS et moi, il n'y a jamais eu de rupture. Je n'étais auprès de l'actuel président Macky Sall qu'en tant que conseiller. Et maintenant qu'il est hors course pour 2024 et après l'appel du pied de notre leader national, ainsi que celui du président Karim Wade, j'ai jugé nécessaire, naturel, de revenir chez- moi".
Il a aussi donné une idée de son abattage, depuis lors. "Le candidat Karim Meissa Wade m'a confié une mission que je suis en train de mener. Elle concerne la remobilisation des troupes. À ce jour, j'ai fait revenir plus de 2 000 enseignants. Karim est outillé, il a l'expérience et le bagage nécessaires pour diriger les rênes de ce pays. Karim, c'est le candidat idéal. Amadou Ba, c'est le troisième mandat", déclare l'ancien ministre Kalidou Diallo.
"Concernant le parrainage, poursuit- il, la collecte se poursuit. Mais ce n'est pas tout. Du point de vue programma- tique aussi, nous sommes en train de travailler avec des experts dans divers domaines, afin de présenter la meilleure offre possible aux Sénégalais. Cependant, il faut aller plus loin, ratisser large, discuter avec toutes les organisations politiques et se préparer d'ores et déjà pour un très probable deuxième tour. Il faut étudier tous les scénarii possibles".
Sur cette même lancée de ne laisser aucun détail, l'ancien ministre de l'Éducation invite ses frères de parti à ne ménager aucun effort sur la communication du candidat du PDS. "Aujourd'hui, il faut reconnaître que le président Karim Wade souffre de cette campagne de diabolisation qui dure depuis plusieurs années. Or, nulle part sa culpabilité sur ce supposé détournement de milliards n'a été démontrée".
Mais si on en croit le président du groupe parlementaire Wallu, ce double retour est une suite logique du souhait ardent du père fondateur à revoir sa famille reconstituée. Le président Abdoulaye Wade lui-même avait fait une annonce invitant tous les libéraux à revenir au bercail en vue de fortifier le parti et aller à la reconquête du pouvoir en 2024. Depuis lors, des délégations ont été envoyées çà et là et elles ont eu globalement écho favorable. Même s'il y a eu quelques malentendus de par le passé, mais ce qui nous unit, en l'occurrence le Parti démocratique sénégalais, a primé sur tout le reste", a magnifié le député Mamadou Lamine Thiam.
"Aujourd'hui, appuie-t-il, la preuve est là. Après Mayoro Fall, récemment, nous sommes ravis d'accueillir nos deux frères de parti, à savoir Sada Ndiaye et Kalidou Diallo qui sont de véritables hommes de terroir. Leur apport sera sans nul doute considérable dans notre ambition consistant à reprendre les rênes de ce pays".