NETTALI.COM - Pour le ministre de ministre des Collectivités territoriales, l'État doit de planifier les actions, au niveau de chaque département, pour pouvoir contenir les jeunes qui vont arriver dans le marché du travail, à l'Université sachant que les statisticiens se sont déjà projetés sur combien nous serons d'ici cinq ans.
Partant des résultats obtenus à l’issue du 5eme recensement général de la population sénégalaise avec une population majoritairement constituée de jeunes, le premier ministre de la Jeunesse sous Wade, Modou Diagne Fada a fait une évaluation de la politique de jeunesse de l’Etat. Invité de l'émission Jury du dimanche, il note d’abord "nous avons une population jeune. C'est comme ça que cela s'est présenté depuis presque 1960. A chaque recensement, on note le rajeunissement de la population sénégalaise. C'est un défi qui nous interpelle. Cette jeunesse de 2023 est différente de celle de 1960, de 1970, de 1980, et même de 2000. Parce que c'est une jeunesse qui s'informe à travers les réseaux sociaux. Le monde a changé".
Pour lui , quand on gouverne, et qu'on a en face des défis qui se présentent brutalement, il faut y travailler avec sérénité, avec habileté, mais dans le cadre d'une bonne planification. "Aujourd'hui, les statisticiens se sont déjà projetés sur combien nous serons d'ici cinq ans. C'est à nous de planifier nos actions, au niveau de chaque département, pour pouvoir contenir les jeunes qui vont arriver sur le marché du travail, à l'Université, etc. La particularité de cette jeunesse, c'est que c'est une jeunesse instruite", a-t-il soutenu .
Il reconnaît néanmoins que les gouvernants ont travaillé puisse qu’ils ont mis en place des structures.
"Moi, j'ai connu l'Université de Saint-Louis et l'Université de Dakar. Leur capacité d'accueil a été relevée, et d'autres ont été créées à Thiès, au Sine Saloum, à Kolda, etc. Donc, les gouvernants aussi essaient d'anticiper sur cette explosion démographique pour contenir les jeunes. Il reste maintenant à leur trouver du travail et des mécanismes d'encadrement comme le 3FPT, la Der, le Fongip, l'Anpej, des pôles emplois, entre autres, sont mis en place", a-t-il souligné.
Toutefois, il juge que c'est encore insuffisant compte tenu de l'importance des jeunes dans ce qu'on peut appeler le tissu démographique de notre pays.
"Il faudrait qu'on trouve d'autres mécanismes pour pouvoir progresser et trouver des occupations aux jeunes d'autant plus que la question du chômage ne se pose pas qu'au Sénégal", dit-il.
Cependant , il a abordé la question de l’immigration clandestine et en appelle à la mutualisation des possibilités à travers notamment la mise en place de politiques de coopération entre les pays en voie de développement, l’Occident et certains pays asiatiques qui sont nantis. Le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires soutient que ces pays ont aussi besoin de notre main d'œuvre, de nos compétences.
"Il faudra trouver la voie pour régler ça. Le ministre de la Jeunesse m'a informé la dernière fois d'une relation qu'il a établie avec le Japon pour qu'on puisse déterminer un quota de jeunes sénégalais qui devrait se rendre au Japon. Avant-hier, j'ai entendu à la radio un chef religieux parti discuter avec des autorités d'un pays étranger, et qui lui ont dit qu’ils ont besoin de tant de personnes pour venir travailler dans leur pays. Il faudra mutualiser les possibilités", croit-il. Non sans penser qu’il Il faut renforcer la coopération entre les différents pays pour arrêter le phénomène parce qu'on déploie beaucoup de moyens à travers la marine nationale pour arraisonner des pirogues pour empêcher les jeunes de partir.
"C'est un phénomène que nous partageons, et que nous devons traiter ensemble pour trouver des solutions".