NETTALI.COM - Le bureau régional du Syndicat de l'Enseignement Professionnel et Technique (SEPT), section Dakar a tenu son assemblée générale ce samedi 11 novembre, au Lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye. Une occasion pour le SEPT de rappeler à l'État du Sénégal les sujets cruciaux relatifs à l'éducation et à la formation professionnelle et technique.

Lors du conseil interministériel consacré à la rentrée scolaire 2023-2024, le premier ministre, Amadou Ba avait annoncé la finalisation et la mise en œuvre la stratégie d’orientation des 30% d’élèves issus du cycle fondamental dans la formation professionnelle et technique. Une belle initiative certes mais qui reste toujours une théorie.

"Là nous sommes encore dans les vœux pieux. Entre les annonces publiques et la réalité, il y a un grand décalage. Ça c'est la volonté politique qui s'est exprimée. 30 % des apprenants qui devront être dans la formation professionnelle, ça c'est toujours un vœu. Mais nous rencontrons d'énormes difficultés dans la formation professionnelle", a laissé entendre le secrétaire général du SEPT, Amar Kane ce samedi en marge de l'assemblée générale du bureau régional du Syndicat de l'Enseignement Professionnel et Technique (SEPT), section Dakar.

"Aujourd'hui, les formations ont commencé au niveau de Pastef mais les enseignants de la formation professionnelle courent toujours derrière ces formations là. En dehors celà, il y a la question des MEPT qui reste toujours en suspens. Il faut que ces problèmes puissent trouver des résultats très rapidement. On ne peut pas développer l'enseignement technique sans les enseignants. Les enseignants sont le socle de la formation professionnelle. Or ils sont aujourd'hui complètement laissés en rade. Raison pour laquelle, il est important en dehors des infrastructures qu'ils sont en train de construire, de mettre l'accent sur la formation des formateurs. Et pour une formation de qualité, il faut des formateurs de qualité", ont noté les camarades de Cheikhouna Guèye.

Point besoin de rappeler les points de revendications qui gangrènent la carrière des enseignants communs à tous les syndicats. Le SEPT se veut d’être un syndicat d’action et non de réaction. Avec l’émergence du secteur, la formation professionnelle est aujourd’hui confrontée à de nombreux problèmes.

"Nous savons que dans le secteur il y a énormément de problèmes. On peut citer le problème des METP, le problème des contractuels qui ne disposent pas de formations diplômantes. Nous pouvons aussi parler des contrats d'engagements et des glissements catégoriels...Ce qui veut dire qu'en réalité, pour cette volonté politique politique se manifeste sur le terrain, en dehors du discours, il faut des actes concrets et ces actes devront commencer par les enseignants", a fait savoir le secrétaire général du SEPT.