NETTALI.COM - Restons sur le conseil présidentiel à Kédougou et sa présence dans cette localité pour dire que le président de la république a engagé les sociétés minières à faire plus dans le domaine social. Et même s'il n’a pas manqué de les remercier, il les en enjoints à faire plus.
"Ce n’est pas suffisant. Il faut un changement de mentalité. Le monde a changé. Nous ne sommes plus dans les années 1960-1970 où l’on venait avec une convention et on met les autochtones de côté en se disant que l’État central a donné les autorisations. Cela ne marche plus comme cela et ça ne peut pas marcher comme ça. L’État lui-même ne peut pas soutenir cette démarche. Mon combat est que les législations sous lesquelles ces conventions ont été délivrées, ne soient pas des facteurs limitants pour les populations éternellement (...) Il faut que la richesse, là où elle est créée, puisse servir aux populations. Il est tout à fait normal qu’une partie de cette richesse aille vers elles".
D’ailleurs, l’État a décidé d’assurer une meilleure supervision des activités minières et la valorisation des richesses en relation avec les entreprises exploitantes et les collectivités territoriales. Il faut que le fonds minier soit reversé aux collectivités. Il faut, pense Macky Sall, un nouveau dispositif de surveillance des sites d’orpaillage clandestins, les sites traditionnels et les semi-industriels. Il faut établir le dialogue, selon l’État, pour éviter tout conflit.
Macky Sall suggère la création d’un comptoir national de contrôle et de commercialisation de l’or. "On peut pas aller jusqu’à 17 t par an et ne pas avoir de comptoir. Cela n’a pas de sens. L’État saura au moins combien d’or sort de ses terres par an et où va l’argent. Il faut savoir qu’à travers ce business, certains en profitent pour financer toutes sortes d’activités criminelles y compris le terrorisme. Dans la sous-région, le tourisme a très souvent pris racine dans les zones d’orpaillage. Il faut qu’on fasse attention. C’est pourquoi j’ai demandé aux services de la gendarmerie d’être sur ces terres”, a fait savoir le président Sall.