NETTALI.COM- Le syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a décidé de mettre sa menace à exécution. Il a décrété une grève de 48h à compter de ce jeudi 22 novembre 2023.
En effet, le bureau exécutif national du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust), avait déposé un préavis de grève, le 19 octobre 2023 pour mettre en garde le nouveau le Ministre de la Fonction publique. Dans un communiqué, ledit syndicat a tout bonnement décidé de passer à la vitesse supérieure en décrétant un mot d’ordre de grève de 48H pour le jeudi et le vendredi. Pourtant, ils avaient prévenu des désagréments qui pourraient survenir après expiration du préavis.
Pour rappel, en conférence de presse le 7 novembre 2023, le Sytjust avait dénoncé la fuite de responsabilité du Ministre de la Fonction publique. Qui, soutenait Me Ameth Touré, le chargé des revendications du syndicat, ne leur laisse que l’option d’exercer leur droit de grève pour faire cesser le préjudice moral et matériel qu’ils subissent depuis cinq ans. « Le Ministre de la Fonction publique sera l’unique responsable de la crise qui surviendra dans la justice à l’expiration du préavis de trente jours que le SYTJUST a déposé le 19 octobre » avait-il alerté.
Pour motif, ils avaient souligné que des juristes au Ministère de la Fonction publique ont falsifié volontairement le projet de décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice après que le gouvernement avait examiné et adopté celui-ci en conseil des ministres du 25 juillet 2018. « Ils ont altéré sciemment une délibération du gouvernement, entravant ainsi la volonté politique du Président de la République de doter les travailleurs de la justice d’un bon plan de carrière. Devant cette altération rocambolesque, le Ministre de la Fonction publique, préférant ne pas contrarier des prévaricateurs, affiche un manque d’autorité, de maîtrise et d’emprise sur son département, refusant d’harmoniser sa position à celle du ministre de la justice qui essaie de corriger la falsification » fustigeaient le syndicaliste et ses collègues du bureau exécutif national.