NETTALI.COM - Le président de la Cour suprême, Aly Ciré Ba, a rejeté la requête en procédure accélérée introduite jeudi par les avocats de Sonko pour que le rabat d'arrêt déposé  mardi puisse être jugé le plus rapidement par la Cour suprême.

Après la publication de l’arrêt de la Cour suprême cassant la décision du tribunal de Ziguinchor Ousmane Sonko qui avait ordonné la réintégration du maire de Ziguinchor sur les listes électorales, les conseils du leader du parti avait déposé un rabat d'arrêt mardi. Ce jeudi, ils ont déposé une autre requête abréviative des délais d'instruction du recours en rabat d'arrêt. En clair, ils voulaient que la Cour suprême accélère la procédure et juge rapidement la requête en rabat d'arrêt. Ce que le président de la Cour suprême, Aly Ciré Ba, a rejeté ce vendredi.

«Nous sommes revenus pour ici pour demander à ce que l'arrêt rendu la semaine dernière fasse d'une nouvelle décision parce que celle qui a été rendue par la Cour suprême le 17 souffre de plusieurs et graves interrogations d'ordre juridique », avait déclaré Saïd Larifou, un des membres du pool d’avocat de Ousmane Sonko.

«Nous demandons à ce que le droit, rien que le droit de Ousmane Sonko soit respecté. La Cour suprême du Sénégal est dans l’obligation d’agir dans l’urgence parce qu’il s’agit d’un contentieux électoral qui protège le droit d’un citoyen sénégalais. Nous n’accepterons pas que l’expression de Ousmane Sonko soit entachée d’irrégularité alors que celle des millions autres citoyens sénégalais seront pris en considération », a-t-il ajouté.

Selon l’avocat, il y a une « obligation de célérité, obligation de rendre cette décision le plus vite possible ».

Pour sa part, Me Babacar Ndiaye invitait à une célérité de la procédure pour permettre à Ousmane Sonko de participer à l’élection présidentielle de 2024.

« Il y a une urgence morale parce que c’est l’esprit de la loi. On est en matière électorale donc la procédure de célérité qui avait caractérisé la saisine du juge de Ziguinchor continue aussi de tenir et la procédure de célérité s’impose à la Cour suprême parce qu’il est question de candidature de Ousmane Sonko qui doit participer à l’image de tous les autres candidats à ces joutes électorales », avait dit la robe noire.

Pour rappel, la Cour suprême a cassé, le 17 novembre dernier, un jugement du Tribunal de Ziguinchor qui remettait Ousmane Sonko dans la course à la présidentielle de février 2024 et renvoie l'affaire au tribunal hors classe de Dakar pour qu'elle soit rejugée.

Auparavant, le tribunal de Ziguinchor, la ville dont M. Sonko est le maire depuis 2022, avait annulé la radiation de l'opposant des listes électorales, rendant possible sa candidature à la présidentielle de février 2024.