NETTALI.COM- Invité sur le plateau de Jury du dimanche, le leader du Parti de l’Union pour la République signe et persiste que le pétrole et le gaz ne vont pas du tout développer le Sénégal. Toutefois, il a émis des interrogations auxquelles il voudrait que le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget réponde directement.
Le leader de l’Union pour le République est sceptique sur la l’utilisation correcte de l’argent qui sera issu de l’exploitation prochaine des hydrocarbures. "Quels sont les quantités de pétrole et de gaz qui sont supposées devoir sortir du territoire sénégalais, territoire maritime ou du sol et qui appartiendront au Sénégal et non pas en Mauritanie ? Vice versa pour le gaz. Dans le cadre de l’exploitation de tout cela, qu’est-ce qu’on fera de cet argent? ». Ces questions émanant de Me Doudou Ndoye sont directement soumis au ministre de l’Économie des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba. Celui-ci avait indiqué que près de 5 milles milliards de FCFA auront un d’impact dans la production du pétrole et du gaz sur l’économie du pays.
L’avocat à la cour n’y est pas allé par quatre chemins quant à la question de savoir si le pétrole et le gaz contribuera à booster le développement du pays. Il a laissé entendre catégoriquement devant le Jdd le pétrole et le gaz ne vont pas du tout développer le Sénégal. « Ce n’est pas le pétrole et le gaz qui assureront le développement du Sénégal. Je suis affirmatif. La notion de développement est une fausse notion. Aujourd’hui, des pays d’Amérique Latine qui ont eu du pétrole longtemps avant nous et qui l’exploitent bien, qui sont presque plus pauvres que nous actuellement. Il y’a certains pays d’Afrique qui ont du pétrole bien avant nous, qui vivent moins bien que nous et qui ont du pétrole depuis longtemps. Le pétrole est un des aspects de la vie. C’est un des moyens de l’argent. Mais la circulation de l’argent, la manière dont l’argent est utilisé dans un pays, la manière dont les investissements sont faits, la manière dont on aime son pays et son peuple pour que son argent lui serve à quelque chose, c’est cet ensemble qui fait ce qui est appelé développement. Et que moi j’appellerai bien-être car il n’y a pas de bien être chez nous. Et aucune politique ne l’envisage », dit-il.
Cependant, il estime que c’est normal pour ceux-là qui ont la technologie et les moyens matériels, et humains pour sortir le pétrole et le gaz, que le Sénégal n’a pas. « Vous pouvez avoir tout le gaz du monde, tout le pétrole du monde, si on vous laisse tout seul, vous ne sortirez pas, une goutte de gaz ni une goutte de pétrole. Parce qu’on n’a pas les moyens. Ceux qui ont les moyens, qui quittent leurs pays, qui apportent tous leurs moyens pour sortir cela, leur devoir normal est de surveiller cela au plus haut point ».
Aussi, dit-il, c’est le devoir du Sénégal de se dire : « ce sont les biens de mon sous-sol que vous sortez de mon sous-sol , je vais avec les contrats que je passe avec vous , voir comment chacun doit gagner une part légitime de ces propres efforts . Mais moi je ne connais pas ce que le Sénégal a fait sur ça, je n’ai pas les contrats. Mais je dit que c’est naturel et que l’État doit le faire ».