NETTALI.COM - Auditionné une première fois avant d’être placé en garde à vue la veille, Me Moussa Diop a encore été entendu ce mardi 12 décembre à la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar. Et selon les échos qu'"Enquêteplus.com" a pu avoir de son face-à-face avec les hommes du commissaire Bara Sangaré, l’avocat devrait apporter d’autres preuves de ses accusations que les documents qu’il a présentés, pour éviter que l’action judiciaire ne tourne en sa défaveur.

En effet, les courriers qu’il a brandis n’ont pas d’entête, ni aucun élément permettant de les lier à ceux qu’il a cités dans cette affaire, le président de la République, l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye, l’industriel Jean-Claude Mimran et l’homme d’affaires Diagna Ndiaye.

Par ailleurs, les documents exhibés par Me Moussa Diop dénoteraient des lacunes criantes en rédaction administrative. Les policiers, qui rendent compte à leur hiérarchie, auraient été étonnés par "la légèreté" des documents, quand on sait que le prévenu est un avocat.

Selon nos sources, les enquêteurs sont "estomaqués et surpris" par "la légèreté" des arguments du natif de Podor, au point que certains parmi eux se demandent "s’il ne l’a pas fait exprès".

Maître Moussa Diop, président du parti Alternative générationnelle (AG/Jotna), qui a déclaré sa candidature à la Présidentielle de février prochain, avait accusé samedi dernier le président Macky Sall d’avoir octroyé à l’industriel Jean-Claude Mimran (il vit en Suisse) des faveurs pour exploiter une mine de diamant. Il avait accusé dans la même foulée Aly Ngouille Ndiaye et Diagna Ndiaye.

mardi 12 décembre, après de vifs démentis venus de la Somisen et du groupe Mimran, l’ancien ministre avait déposé une plainte contre Moussa Diop. Le procureur de la République près le tribunal d’instance s’était autosaisi, ce qui avait mis en branle une action judiciaire dont le premier acte se déroule toujours au commissariat central de Dakar.