NETTALI.COM- Barthélémy Dias reste convaincu qu'à travers le dossier Ndiaga Diouf qui sera évoqué le 22 décembre 2023 par la Cour suprême, le regime cherche à le dépouiller de son portefeuille de maire de Dakar. Il avertit qu'il ne bougera pas en cas de condamnation et demande à ses militants de ne pas se rendre au procès.
L'affaire Ndiaga Diouf sera évoquée à l'audience de la Cour suprême du 22 décembre 2023. Barthélémy Dias, principal accusé dans cette affaire dans laquelle il a été condamné à 2 ans dont 6 mois fermes pour coup mortel, le régime cherche à le dépouiller de son poste de maire de Dakar. Toutefois, il avertit à qui veut l'entendre que même s'il est condamné, il gardera son poste de mairie de Dakar. « Il n’y a que deux choses qui puissent se passer : si la Cour confirme le verdict de la Cour d’appel, j’épuise toutes mes voies de recours. Mais je garde le poste de maire de Dakar. Je ne bougerai pas d’ici ».
Par ailleurs, Barthélémy Dias a annoncé qu'il n'assistera pas au procès. « Je ne compte pas aller à la Cour suprême. La Cour ne fera qu’examiner ce qui est dit à la Cour d’appel. J’invite tous les militants à rester chez eux car je vais vaquer à mes occupations professionnelles et politiques. Le 22 décembre, je serai avec les artisans dakarois à la Foire internationale de Dakar et quand je quitterai là-bas, je vais rejoindre Khalifa Sall à l'intérieur du pays à la quête du parrainage», informe le maire de Dakar.
Il a demandé à ses militants de faire autant. « Ne venez pas chez moi parce que je n'irai pas à la Cour suprême. Ne cherchez pas à m'accompagner », exhorte le responsable politique de Taxawu Dakar.
L’édile de Dakar est par ailleurs revenu sur sa condamnation civile portant sur la somme de 25 millions de francs CFA à verser à la famille de Ndiaga Diouf. Sur ce point, Barthélémy Dias maintient son refus de signer un chèque pour la famille du défunt. « J’ai été victime d'une agression il y a plus d'une décennie de cela. Le régime actuel a eu 12 ans pour vider ce dossier. Et comme par enchantement à la veille de chaque élection ce dossier est réactivité. Comme vous le savez à la Cour d'appel, j'ai perdu, j'aurai pu me limiter en première instance. Mais me demander de payer à la famille d’un nervi qui était venu me faire la peau, je refuse. Je continuerai à refuser jusqu'au bout. Je ne signerai jamais un chèque au profit de cette famille », assène le socialiste. Soutenant qu'il « n’est pas entré en politique pour se faire tuer mais bien pour accomplir un objectif », Dias fils affirme qu'il « ne regrette pas une minute son geste et indique qu’il n’hésitera pas à recommencer si toutefois de tels actes devaient se répéter ».