NETTALI.COM - Le journaliste Pape Djibril Fall, le maire de Kaolack (centre), Serigne Mboup, et l’ancien Premier ministre Idrissa Seck ont des corrections à faire en vue de la validation des parrains présentés dans leur dossier de déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain.
Aliou Mamadou Diallo, le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement, est dans la même situation.
Ce mardi, seul le professeur Daouda Ndiaye, parmi 19 candidats, a passé avec succès le contrôle des parrainages.
Chef du département de parasitologie de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, scientifique de renommée internationale et un des plus grands chercheurs du monde en matière de paludisme, M. Ndiaye présente une candidature indépendante à l’élection présidentielle du 25 février prochain.
Il a réuni 46.656 parrains "validés’’, a expliqué son mandataire, Ibrahima Lô.
Les mandataires d’Amdy Diallo Fall et de Talla Sylla ne se sont pas présentés devant la commission de contrôle des parrainages.
Selon un communiqué de ladite commission, le représentant de M. Diallo lui a fait parvenir un certificat médical en guise de justification de son absence.
Cette instance annonce que les fichiers électroniques de parrainage du candidat indépendant Charles Émile Abdou Ciss et d’Oumar Sylla, "présentés sous un format différent de celui fourni par le ministère de l’Intérieur, se sont révélés inexploitables’’, d’où l’invalidation des parrains des concernés.
Les parrains de Mbacké Sarr, des anciens ministres Alioune Sarr, Birima Mangara et Cheikh Bamba Dièye, de l’ancien magistrat Ibrahima Hamidou Dème, et de l’opposant Cheikh Abdou Mbacké ont été invalidés, car ils ne sont pas conformes aux règles du code électoral.
Ceux du maire de Grand-Dakar, Jean Baptiste Diouf, de Khadim Diop, de Ndiack Lakh et d’Ibrahima Datt ont reçu la même sanction de la commission de contrôle des parrainages.
Le dossier de déclaration de candidature de M. Datt a été rejeté, car il ne comporte pas un extrait du casier judiciaire du candidat.
Au terme de la première journée d’évaluation des parrainages, samedi dernier, seuls trois candidats, Boubacar Camara, Cheikh Tidiane Dièye et Déthié Fall, étaient admis à l’examen de contrôle des parrainages.
Ils font partie des principaux leaders de l’opposition.
La commission de contrôle des parrainages avait évalué, ce jour-là, les parrains de 20 candidats, dont l’avocat Me El Hadji Moustapha Diouf et Rose Wardini. Ces deux candidats doivent corriger des manquements observés dans les parrains présentés dans leur dossier de candidature, selon la commission.
Elle a invalidé les parrains réunis par l’ancien Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré, l’avocat Amadou Aly Kane, Papa Eugène Barbier, Abdoulaye Sylla, les anciens ministres Cheikh Tidiane Gadio, Mary Teuw Niane et Assome Aminata Diatta.
Les parrainages de Mohamed Ben Omar Diop, Malick Guèye, Mohamed El Habib Tounkara, Mamadou Sambou Yatassaye, Papa Macodou Diouf et Samba Ndiaye, un ancien conseiller du président de la République, ont reçu la même sanction.
En vertu du nouveau code électoral du Sénégal, tout candidat à l’élection présidentielle doit réunir entre 0,6 et 0,8 % – soit 44.231 à 58.975 électeurs – du nombre d’électeurs inscrits sur le fichier électoral.
Les candidats ont également la possibilité de collecter des parrains auprès des maires et des présidents de conseil départemental. S’ils font cette option, le code électoral leur fait obligation de réunir 120 signatures au moins, soit 20 % de l’effectif des présidents des conseils municipaux et départementaux.
Il est également loisible aux candidats de recourir au parrainage parlementaire. Dans ce cas-là, ils doivent collecter au moins 13 signatures, soit 8 % de l’effectif des députés.
La liste des candidats dont la collecte de parrainage est conforme à la loi sera publiée le 12 janvier.
Huit jours plus tard, le 20 janvier, le Conseil constitutionnel va rendre publique la liste des candidatures jugées recevables.
La campagne en vue du scrutin présidentiel du 25 février va démarrer le 4 février.
Les Sénégalais vont élire le cinquième président du pays. Pour la première fois, le Sénégal organise un scrutin présidentiel auquel le chef de l’État sortant n’est pas candidat.