NETTALI.COM - Serigne Mbacké Ndiaye et Babacar Gaye ont réagi, suite à l’élimination du leader de la coalition Karim2024 de la course à la Présidentielle du 25 février 2024. Ces anciens membres du parti démocratique sénégalais s’en désolent, mais invitent leurs frères à taire les querelles et à soutenir le candidat libéral pour préserver le rêve du pape du sopi.
Karim a été éliminé à la course à la présidentielle. Il est recalé pour sa double nationalité. Le Parti démocratique sénégalais ( PDS) fustige et demande la dissolution du Conseil constitutionnel. Ce pendant pour d’anciens responsables du parti libéral, l’objectif se trouve ailleurs.
« Le seul parti auquel j’ai adhéré volontairement et que j’ai quitté le cœur gros qui est encore ancré dans ma tête, c’est le Parti démocratique sénégalais. Cela me fait mal parce que je suis témoin de l’histoire, de tout ce que les libéraux ont enduré pour que le parti atteigne le sommet. Depuis la création du parti, la première conférence nationale de 1975 au relais, le congrès de Kaolack en 1961, les élections dans la région de Diourbel et de Louga en 1965. Ce parti mérite de survivre après tous les sacrifices qui ont été faits. Il mérite d’être encore plus fort, plus grand » soutient Serigne Mbacké Ndiaye.
Selon lui, il est possible que le parti retrouve sa solidité si toutefois les mains sont liées. « L’objectif pour moi n’est pas de pleurnicher sur une décision qui a été prise par le Conseil constitutionnel. Il faut rester serein et debout et réfléchir sur quelle perspective pour que le Pds puisse retrouver son lustre d’antan. Et c’est possible », a dit celui-ci.
Abondant dans le même sens, Babacar Gaye, ancien responsable du Pds estime que Karim ne peut s’en prendre qu’à lui-même.
« En 2019, nous avons raté un rendez-vous. En 2024, le parti va rater un autre rendez-vous. La faute, il faut le reconnaître, elle incombe à une seule personne, Karim Wade. Le problème qui s’est posé, repose celui qui s’était posé en 2019. Karim nous a fait croire qu’il allait venir au Sénégal, il allait se battre avec nous, il allait être candidat, il avait renoncé à sa nationalité française pour être exclusivement sénégalais », martèle-t-il.
Poursuivant, il ajoute : « il a refait la même chose à ceux qui sont restés. Nous qui avons pensé à l’époque avoir raison sur la démarche que nous commandions, que nous n’acceptions pas et qui nous a valu l’exclusion du parti. Toutefois, nous ne pouvons pas aujourd’hui, nous réjouir de ce qui arrive parce que simplement, nous aurions aimé que nos jeunes frères continuent à accompagner Karim Wade, à faire de lui la flamme du parti. C’est dommage ».
Aussi, demande-t-il au Pds de faire un choix réaliste. « Le Pds n’a pas un candidat libéral. Dans le champ politique, il y’a encore des candidats libéraux. Je pense qu’une intelligence politique voudrait qu’ensemble nous assumons nos destins en acceptant de faire nos querelles et nos diversions de personnes pour nous occuper de l’héritage » lance l’ancien responsable du PDS.