NETTALI.COM - Les parlementaires de la coalition "Taxawu Sénégal" adhèrent à la cause de leurs collègues libéraux qui ont saisi l’assemblée nationale pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, dans le but de faire la lumière sur une présumée affaire de corruption au Conseil constitutionnel.
Les députés de Taxawu Sénégal ont décidé de prêter main forte à leurs collègues du parti démocrate Sénégal dans l’affaire des soupçons de corruption contre des membres du Conseil Constitutionnel. Toutefois, Babacar Aba Mbaye précise qu’ils soutiennent la cause, non pas parce qu’ils approuvent les accusations, mais qu’ils le font par principe. « Nous la soutenons par principe. Le parlement est le cœur battant d’une démocratie. Lorsque qu’une décision du Conseil constitutionnel n’est pas susceptible de recours, et que Wallu décide de déplacer le débat au niveau de l’Assemblée, je pense que, nous ne pouvons qu'adhérer. Nous espérons que cette commission parlementaire sera une jurisprudence pour qu'à l’avenir, lorsque les majorités seront élargies, que les gens puissent assister aux commissions d’enquête comme des moments importants de clarification, de contrôle de l’action gouvernementale et qui relèvent des pouvoirs du parlement », a t’il martelé.
Par ailleurs, le partisan de Khalifa Sall se dit surpris de la célérité avec laquelle le bureau de l’Assemblée nationale a diligenté la requête. Pour lui, cela prouve que la loi de la majorité mécanique règne à l’hémicycle. « Lorsque nous étions dans un autre groupe, nous mêmes avions participé à l’écriture de plusieurs demandes de commission d’enquête qui n’ont pas été acceptées et qui ont été rejetées. C’est très surprenant que cette fois-ci, qu’un groupe de l’opposition demande une commission qui est acceptée. C’est un fait qui est nouveau pour nous », soutient Babacar Aba Mbaye.
Ainsi, il souligne que c’est aussi pour pour eux, l’occasion de montrer à l’opinion que ce n'était pas un deal, lorsqu’ils avaient déposé une loi portant modification du code électoral avant le dialogue, et qui avait rejeté. « A l’assemblée ce qui manque, c’est le fait majoritaire. Aujourd’hui, l’opposition n’est pas majoritaire à l’Assemblée. La preuve, durant les deux marathons budgétaires qu’on a faits, aucun budget n’a été rejeté . Nous avons déposé une motion de censure et personne ne l’a votée », dit-il .