NETTALI.COM - Donnée pour morte 7 jours plus tôt, la Côte d’Ivoire a réalisé un exploit retentissant en éliminant le Sénégal, tenant du titre, ce lundi en 8es de finale de la CAN 2023 (1-1, 5-4 tab). Héros du jour, Franck Kessié a tenu des propos très forts après la rencontre.
Laissé sur le banc au coup d’envoi par le nouveau sélectionneur Emerse Faé qui lui a préféré Jean Michael Seri, élu homme du match, le milieu de terrain d'Al-Ahli est entré en jeu à la 73e minute. Assumant ses responsabilités, il a par la suite inscrit le penalty de l’égalisation à la 86e minute, puis le tir au but de la qualification en quart de finale. Interrogé après la rencontre, l’ancien Barcelonais a eu des mots très forts sur la drôle de semaine vécue par les Eléphants.
"Un revenant ne peut pas avoir peur"
"Quand tu sors d'un match contre la Guinée-Équatoriale (0-4) où tu te fais tabasser devant ton public, dans le stade qui porte le nom du président, c'est là qu'on a senti cette humiliation et cette frustration. C’était comme si on était les vendus de la nation, a lâché l’Ivoirien au micro de beIN Sports. Après le match du Maroc (1-0 contre la Zambie, ndlr), on a été repêchés… Je crois qu'on n’avait plus rien à perdre ! Comme on dit : ‘un revenant ne peut pas avoir peur'. Donc, on s’est dit : ‘bien vrai qu’on va rencontrer le Sénégal, qui est le tenant du titre, et qui sort de trois matchs et trois victoires. Il fallait tout donner pour créer la surprise parce que la pression n’était plus dans notre camp mais dans le leur et c’est ce qu’on a fait ce soir".
Kessié a ensuite relativisé les critiques qui le ciblent fréquemment.
"C’est plus facile d’indexer un joueur comme Franck Kessié. Je fais partie des anciens. Donc c’est normal que je reçoive les critiques pour pouvoir protéger les plus jeunes. Donc je les accepte pour nous permettre de travailler et d'aller le plus loin possible", a conclu le joueur de 27 ans, qui fera face au Mali ou au Burkina Faso samedi en quarts de finale.