NETTALI.COM - Le député maire de la ville de Dakar demande au Président Macky Sall de faire preuve de retenue et de sortir par la grande porte. Barthélémy Dias a aussi dénoncé le mutisme de la CEDEAO et de l’Union Africaine face à la crise que traverse le pays.
Les débats sur les questions préalables se poursuivent à l’Assemblée nationale où les députés examinent la proposition de loi constitutionnelle N°04/2024 portant dérogation aux dispositions de l'article 31 de la Constitution de la République du Sénégal. Le député de Taxawu Sénégal Barthélémy Dias a d’emblée interpellé le président de la Commission des lois. Car soutient-il la loi lui permet d’exiger du gouvernement qu’on mette à sa disposition le décret signé du Président Macky Sall et contresigné par le Premier ministre Amadou Bâ.
Se référant à l’article 27 de la Constitution qui dit la durée du mandat du Président de la République est de 05 ans et que nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs, Dias fils articule : « je vous prie respectueusement Monsieur le Président de la commission des lois, au nom et pour le compte de l’assemblée nationale de demander au gouvernement de mettre à votre disposition le décret signé de la main de Macky Sall et contresigné du premier ministre Amadou Bâ ».
Et le maire de Dakar de se demander : « le 02 Avril 2024, qu’est-ce que nous allons faire »?
S’adressant au Président Macky Sall, il soutient : « je lance un appel au président de la République : je vous prie de bien vouloir faire preuve de tenue et retenue. Le Sénégal en vaut la peine et vous méritez mieux que cela ».
Barthélémy Dias a par ailleurs dénoncé « l’hypocrisie de la CEDEAO » et la « fumisterie de l’Union Africaine». « Ce qui se passe aujourd’hui au Sénégal devrait être dénoncé. Le protocole de la CEDEAO est violé. Le protocole est très clair il dit : nul ne peut changer les règles du jeu 6 six avant le jour du scrutin ». Alors pourquoi ce mutisme de la CEDEAO, pourquoi ce mutisme de l’Union Africaine. Et pendant ce temps, on reproche à certains Présidents Africain dont celui du Niger, du Mali, de Burkina de se retirer de la CEDEAO ».
Avant de poursuivre : « nous sommes tous des politiques, mais nous devons nous dire la vérité. Nous sommes tous issus de partis politiques. Le peuple souverain aura toujours son mot à dire. C’est trop facile de se mettre ici à vouloir défendre des intérêts personnels, partisans claniques. Si on laisse la majorité mécanique jouer son rôle, que personne ne dise qu’il n’a pas été averti. Les populations ne l’accepteront pas ».