NETTALI.COM - Le retrait de la licence de télévision privée du groupe Walfadjri entraînant la fermeture du média de Sacré-Cœur ne passe pas auprès des acteurs des médias. Dans un communiqué parvenu, lundi 5 février à notre rédaction, le Synpics dénonce un acte qui est une violation sans précédent de la liberté de la presse au Sénégal et qui constitue aussi "une atteinte à la liberté de travail des employés de cette maison de presse, brutalement mise en chômage".
Ainsi, le syndicat appelle le ministre de la Communication à rapporter cette décision extrême, surtout que la dernière décision de suspension en juillet dernier, traitée par la Cour suprême, a été déclarée illégale a posteriori.
Selon les camarades de Bamba Kassé, "comme toutes les chaînes de télévision du pays, Walf TV est en droit de tenir un plateau spécial sur la situation politico-institutionnelle du pays, marquée par la suspension du processus électoral décidée par le président de la République samedi. L’intrusion de son PDG et les propos qu’il y tient, ne relèvent que de sa responsabilité propre", peut-on lire dans le document.
Dans la même dynamique, le syndicat des journalistes et des professionnels de la communication réclame également la révocation de l’organe de régulation (CNRA) au profit de la Haute autorité de régulation des communications audiovisuelles (Harca) qui permettra de légiférer, mais aussi de réguler les nouvelles formes du métier comme la presse en ligne, les web TV, les web radio et autres.
Le Synpics appelle aussi les chefs d’entreprise de presse à s’emparer de ce combat et à prendre part aux discussions du Cap pour sauvegarder la démocratie sénégalaise.