NETTALI.COM- Les 7 sages ont pris une décision, le jeudi 15 février en annulant le décret du Président Macky Sall qui avait abrogé le décret portant convocation du corps électoral pour le scrutin du 25 février. La loi qui reporte la présidentielle au 15 décembre voté à l’assemblé, est également annulée par le conseil qui a estimé qu’elle est contraire à la Constituion. Les réactions se poursuivent au niveau de la classe politique.
Aly Ngouille Ndiaye, candidat à l’élection présidentielle
« Je préconise une concertation pour fixer la date scrutin » .
« Ce que j’ai compris en lisant les différentes considérations est que le conseil renvoie la fixation de cette date aux autorités compétentes. Si je comprends, les autorités compétentes ça veut forcement dire, le ministère de l’Intérieur ou à la limite le Président de la République. Je pense que certainement une décision comme ça, dans un contexte ne devrait pour se faire, que dans le cadre d’une concertation qui devrait avoir lieu avec les différents acteurs. Mieux vaut se concerter pour avoir une décision qui est acceptée par tout le monde plutôt que de voir une décision imposée. Le dialogue politique pour déterminer la date. L’élection du 25 février, c’est tout un processus qui aboutit à cette date. Le processus avait été interrompu parce que le président de la République avait signé le décret pour abroger le corps électoral. Nous n’avons pas vu de campagne électorale. Il y’a les formations qui devaient être faites pour les personnes qui devaient siéger dans les bureaux, la disposition du matériel C’est tout un processus ».
Déthié Fall, candidat à l’élection présidentielle
« Le président Macky Sall s’est mis dans une impossibilité de respecter deux choses : La tenue de la présidentielle et son départ pour le 02 ».
« Je me réjouis comme tous les démocrates de cette décision qui remet les choses à leur endroit. Cette décision qui permet au Président de la République de comprendre malgré sa fonction, malgré ses pouvoirs, qu’il ne peut pas aujourd’hui agir seul dans certains domaines, surtout dans le domaine de la constitution surtout dans la partie qui traite l’élection présidentielle. On ne devait pas en arriver là pour la bonne et simple raison que le Sénégal a connu plusieurs alternatives pacifiques qui nous ont valu beaucoup de succès et qui ont fait que pendant longtemps on a gagné une respectabilité au niveau du continent et dans le monde », a réagi Dethié Fall, candidat à l’élection présidentielle.
Quant à la date du scrutin , le leader du Prp donne son analyse : « le Président Macky Sall doit partir le 02 Avril, on est 6 semaines et demi de son départ. La campagne électorale, le premier c’est 3 semaines. Le deuxième tour, c’est 2 semaines. Ce qui fait 5 semaines. La proclamation des résultats provisoires et définitives, c’est une semaine. La proclamation des résultats provisoire et définitive c’est une semaine. Cela fait 7 semaines. L’élection même si ça devait aujourd’hui, se ferait au moins dans cette semaine. Pour dire qu’il nous a plongés dans un vide qu’on va croiser naturellement à partir du 02 avril. Ce droit, il ne l’avait pas du tout. Lui-même s’est mis dans une impossibilité de respecter les deux. La tenue de la présidentielle et son départ pour le 02.
Le président a la lourde responsabilité avec le problème qu’il vient de créer, seul, de réfléchir dans les meilleurs délais avec ses experts électoraux et son administration en rapport et en conformité avec la décision du Conseil Constitutionnel pour proposer une date et de réfléchir des à présent à partir du 02 Avril qui sera le Président de la République du Sénégal » .
Se prononçant sur le dialogue, Déthié Fall soutient : « On est en concertation très large au niveau des candidats au niveau de tous les candidats, au niveau des candidats de Yewwi . Ce qui est sur le moment venu, on saura la conduite à tenir et on le rendra ».
Samba Sy, ministre du travail des relations avec les institution
« II faudrait dans ce pays, que nous apprenions à être cohérents et que nous nous accordions sur le fait que ce n’est pas notre volonté qui peut faire loi ».
« Pour ce qui est de la décision du conseil constitutionnel, j’en prends acte et je dis qu’il est tout à fait louable que nous soyons dans un pays avec des institutions qui prennent les unes et les autres leurs responsabilités. L’une des difficultés que nous avons dans notre pays, c’est que quand une institution dit une décision qui va dans le sens qui m’agrée je m’en réjouis, je m’en félicite. Et Quand elle fait autre chose que cela, je dis qu’il n’y a pas de séparation de pouvoir, je dis qu’il n’y a pas de liberté etc. II faudrait dans ce pays que nous apprenions à être cohérents et que nous nous accordions sur le fait ce n’est pas notre volonté qui peut faire loi.
Je pense que nous avons beaucoup souffert de cet égarement qui fait que les gens jugent les choses à leurs convenances. La loi est dite et bien dite si seulement elle est dite à ma convenance. Le Président avait pris un décret, ce décret n’est plus valide. L’Assemblée nationale avait voté une loi, elle est annulée par le conseil. Le président, quand il prenait son décret, il le prenait parce qu’il voyait bien la situation qui prévalait. Il avait la conscience que nous allions vers de graves difficultés. C’est pour cela que ce décret était pris. Je pense que la solution est de se retrouver autour d’une table discuter et voir ce qu’il y’a de mieux à faire » .