ABDOU MBOW : "Le Président n’a pas les prérogatives de fixer une date"

NETTALI.COM - Abdou Mbow est satisfait de la sortie médiatique, ce jeudi, du Président Macky Sall malgré le refus de ce dernier de fixer une date pour la prochaine présidentielle. De l'avis du président du groupe parlementaire Benno, le chef de l'Etat n'a pas les prérogatives de fixer une date. 

"Je voudrais me réjouir de ce face-à-face entre le président de la République et la presse. Il (Macky Sall, ndlr) a montré que c’est un démocrate, il a montré que les intentions qu’on lui a prêtées depuis longtemps de vouloir rester à la tête de ce pays sont totalement fausses, il a montré que c’est quelqu’un qui respecte les lois et les règlements de son pays. Le Président a dit clairement qu’il faut des concertations pour aller à des élections libres, transparentes et inclusives. C’est pourquoi j’appelle tous les acteurs politiques, la société civile, à accompagner le Président dans cet élan de réconciliation", a déclaré Abdou Mbow. Le président du groupe Benno Bokk Yakaar poursuit: "Le Président n’a pas les prérogatives de fixer une date. Il peut convoquer le collège électoral, mais à conditions que la date des élections soit fixée. Quand il l’avait fait, c’est parce que dans la Constitution, on avait dit clairement que l’élection présidentielle allait se passer le 25 Février. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. On ne peut pas ne pas organiser un dialogue pour que les uns et les autres nous disent ce qu’ils pensent et maintenant la Constitution sera appliquée dans toute sa rigueur. Et aujourd’hui, il appartient au Conseil constitutionnel de dire ce qui va se passer après le 02 avril."

A en croire Abdou Mbow, si on organise les élections avant le 2 avril, Macky Sall passera le témoin. "Si l’élection ne se tient pas avant cette date, le Sénégal ne restera pas sans président. Dans la Constitution, on dit que le président de la République saisit le Conseil constitutionnel s’il y a vacance et que le Conseil constitutionnel, après avoir constaté la vacance, saisit celui qui doit faire la suppléance", tente d'expliquer le président du groupe Benno.