NETTALI.COM - Le porte-parole de Léona Niassène (Kaolack, centre), Cheikh Ahmed Babacar Niass appelle le chef de l’Etat Macky Sall à fixer la date de l’élection présidentielle, soulignant que c’est le souhait des candidats retenus par le Conseil constitutionnel et la majorité des Sénégalais.
"Les Sénégalais ont trop parlé ces derniers temps sans travailler ; il est temps qu’on parte à cette élection pour que les gens retrouvent leur travail. J’appelle le chef de l’Etat à fixer la date de l’élection présidentielle’’, a-t-il plaidé dans un entretien avec l’APS.
Le président Macky Sall a annoncé, jeudi soir, vouloir tenir la concertation à laquelle il a convié ‘’les forces vives de la nation’’ lundi et mardi prochains pour déterminer la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration de son mandat, le 2 avril.
Cette rencontre de deux jours portera sur la détermination de la nouvelle date de l’élection présidentielle et sur la continuité du pouvoir au-delà de la date de l’expiration du mandat présidentiel, le 2 avril, a-t-il expliqué lors d’une interview avec quatre groupes de médias sénégalais.
Le chef de l’Etat sénégalais a estimé que seul le dialogue entre toutes les forces vives de la nation peut permettre de passer cette situation de crise et fixer une nouvelle date pour la tenue de l’élection présidentielle.
Vendredi, 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont décidé de ne pas participer au dialogue convoqué par le chef de l’État.
En guise de protestation contre le report du scrutin, le F24 a demandé à chaque électeur de se rendre à son bureau de vote habituel le dimanche 25 février.
Le meilleur dialogue, c’est d’organiser l’élection présidentielle, une décision qui sera saluée par tous les candidats retenus par le Conseil constitutionnel et la majorité des sénégalais, a fait valoir Cheikh Ahmed Babacar Niass, tout en priant pour qu’il n’y ait pas vacance de pouvoir au terme du mandat du président Macky Sall.
"La plupart des derniers dialogues qui ont eu à être organisés n’ont pas débouché sur un accord sincère. J’ai entendu dans les médias que 60% des acteurs politiques n’y répondent, cela montre à suffisance qu’il n’y a pas de confiance mutuelle entre les acteurs politiques. On se demande quel est l’intérêt d’un tel dialogue’’, a dit le religieux.
Cheikh Ahmed Babacar Niass a, par ailleurs, salué la vague de libérations notée ces derniers jours pour décrisper la situation qui prévaut depuis quelques années au Sénégal.
"Je suis très ravi de voir ces libérations tant attendues par les familles des détenus qui sont des membres à part entière de la société’’, a estimé le porte-parole de Léona Niassène.
Selon lui, "les divergences entre pouvoir et opposition ont toujours existé depuis le règne de Senghor, mais elles sont réglées par des mesures d’apaisement’’, a-t-il rappelé.
Le religieux a exhorté les sénégalais à mettre en avant les intérêts communs, en faisant siennes les enseignements du deuxième khalife général des Tidianes, El Hadji Abdoul Aziz Sy ‘’Dabakh’’.
"Avec une population de plus de 95% de musulmans (….), donc l’opposition et le pouvoir doivent écouter les guides religieux qui sont des régulateurs sociaux’’, a-t-il soutenu