NETTALI.COM - L'Eglise catholique sénégalaise se veut claire. Pour elle, l'élection présidentielle doit se tenir avant le 2 avril 2024, marquant la fin du mandat du Président Macky Sall. Son représentant au dialogue national a aussi appelé au respect des institutions.
Dr Philippe Abraham Birane Tine. Un nom que beaucoup de Sénégalais ont découvert ce lundi lors de la cérémonie d'ouverture du dialogue national sur le processus électoral. Venu représenter l'Eglise à ce dialogue, il s'est voulu très précis sur la position de l'Eglise face à la situation actuelle du pays. Une position qu'il a déclinée en trois points. "Si nous voulons conserver notre image de vitrine de la démoratie en Afrique, le temps nous est compté. Et je me fais ici le devoir de donner quelques positions de l'Eglise", a dit Dr Philippe Abraham Tine devant le Président Macky Sall. Le président du Conseil national du laïcat du Sénégal (CNLS) poursuit: "La première position, c'est que nous devons respecter nos institutions. Aujourd'hui, si nous ne respectons pas le président de la République, nous ne pouvons pas appeler les autres au respect du président de la République. Si nous sommes les premiers à cracher sur le Conseil constitutionnel, ne soyons pas surpris que d'autres qui appartiennent à d'autres sphères crachent ou insultent nos institutions."
Abordant le deuxième de la position de l'Eglise, M. Tine insiste sur la nécessire poursuite du processus électoral. "Nous pensons qu'il est important de poursuivre le processus électoral", dit-il. A titre d'exemple, le président du CNLS cite la dernière Coupe d'Afrique des nations et l'élimination du Sénégal. "Nous avons participé à la Coupe d'Afrique. Tout le monde a décrié la façon dont le Sénégal a été éliminé. On a voulu qu'on regarde la VAR. Pourtant, le Sénégalais a été éléminé et la comptétition s'est poursuivie. Il peut arriver des erreurs dans le processus, mais ces erreurs ne doivent pas remettre en cause ce qui a été déjà fait. C'est pourquoi nous demandons que le processus soit poursuivi", souligne-t-il. "La troisième proposition, c'est la tenue des élections avant le 2 avril 2024. Et c'est bien possible. Le processus a été engagé et si on s'entend sur le principe, nous devons nous donner les éléments pour y aller", soutient Dr Philippe Abraham Birane Tine. Qui conclut: "En ces temps de carême, tous les catholiques prient pour la paix, la paix dans les coeurs, la paix dans les foyers, la paix dans tout le Sénégal."