NETTALI.COM - A l'issue du dialogue national, la date du 2 juin a été proposée pour la tenue de l'élection présidentielle. Pour Thierno Alassane Sall, ce serait anticonstitutionnel si les "7 Sages" choisit une date qui dépasse le 2 avril 2024.
Les travaux du dialogue national ont pris fin ce mardi. Les deux commissions dirigées par les ministres de l'Intérieur, Sidiki Kaba et des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, Ismaila Madior Fall portant sur «la période de la transition et la date de l'élection», ont proposé la tenue du scrutin présidentiel prochain, au plus tôt le 2 juin ou à défaut, toutes les dates du mois pour le premier tour avant la tombée des premières pluies.
Le leader de la République des valeurs et membre du FC25 qui regroupe 16 candidats à la Présidentielle rejette la proposition et interpelle le Conseil constitutionnel appelé à se décider.
«Comme prévu, les «dialogueurs» ont livré à 100 % la commande de Macky Sall. Un premier tour de l'élection présidentielle le 2 juin; une prolongation du mandat de Macky Sall jusqu'au mois de juillet au moins, dans l'hypothèse d'un second tour sans contestation, une tentative de réintégration de certains candidats écartés par le Conseil Constitutionnel, dont un parjure récidiviste », liste Thierno Alassane Sall.
Et d'ajouter avec désolation : « triste pays où un parjure a pour avocat le Président de la République et ses obligés ».
Soutenant que « Macky Sall et ses complices oublient juste un détail », l'opposant martèle : « si tous les partis politiques du Sénégal, l'ensemble de la société civile, les candidats officiels ou recalés, se mettaient d'accord, leur consensus ne saurait prévaloir sur la Constitution. Son assemblée sélectionnée de Diamniadio a moins de légitimité que l'Assemblée nationale du Sénégal. Et on sait la décision irrévocable du Conseil constitutionnel sur le « consensus» de l'Assemblée nationale visant à violer la Constitution et à reporter l'élection présidentielle. Il y a de la haute trahison dans l'air, Macky Sall persistant à piétiner la Constitution ».
Pour le candidat, « le Conseil constitutionnel du Sénégal ne peut que persister et signer, que fixer l'élection présidentielle après le 2 avril est anticonstitutionnel. Sauf à se renier »