NETTALI.COM - Le candidat Amadou Ba a tenu, avant-hier, un rassemblement sur la place de la gouvernance, à Saint Louis, au cœur duquel il a envoyé une volée de bois vert contre l’ex-parti Pastef de Bassirou Diomaye Faye.
Le meeting de Saint-Louis, qui s’est tenu avant-hier dans la capitale du Nord, a été l’occasion, pour les responsables de la majorité, de se défouler sur l’opposition. À cette occasion, le candidat de la majorité, présenté
par le maire de la ville, Mansour Faye, a tiré à boulets rouges sur le programme économique de l’ex-parti Pastef du candidat Bassirou Diomaye Faye, surtout dans sa volonté de battre une monnaie nationale. “La monnaie, c’est une chose sérieuse et on ne joue pas avec. La volonté d’avoir sa propre monnaie, alors que la CEDEAO est dans une logique de monnaie commune. À mon avis, cette pro- position est un non-sens économique et qu’aucun des pays qui nous entourent et qui disposent de sa propre monnaie n'est plus développé que le Sénégal”, crie-t-il à l’endroit de la foule.
Poursuivant son propos, l’ex-Premier ministre Amadou Ba souligne l'aberration des propositions de l'opposition qui, d'après lui, sont les copier-coller du Plan Sénégal émergent. “Le PSE a été bâti sur un horizon de 30 ans avec toutes les forces vives de la nation. La plupart des programmes que présente l'opposition sont une déclinaison du PSE présenté sur trois axes avec des appellations différentes. Forcément, quand on copie, on fait souvent des erreurs”, déclare-t-il.
Sur le plan politique, l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise n'hésite pas brocarder l’ex-Pastef concernant sa proposition de création d'un poste de vice- président. “Quand on aspire à gouverner un pays, il faudra être compétent. Mais inventer un poste de vice-présidence taillé sur mesure pour quelqu'un d'autre afin de diriger par procuration... C’est inacceptable !”, affirme l'ancien grand argentier de l’État.
Concernant le secteur de la pêche, l'ancien patron des impôts et des domaines entend revoir les accords de pêche et renforcer l'équipement des pêcheurs sénégalais. “On compte créer une société d'assurance dans laquelle ils pourront souscrire. Ainsi, les pêcheurs pourront bénéficier d’un revenu fixe en cas d'accident ou de préjudices. Je compte y investir cinq milliards dans un fonds pour soutenir l’activité des pêcheurs”, soutient-il avec force, tout en s'engageant à œuvrer pour l’accès universel de tous les Sénégalais à l’eau et à l’électricité au plus tard en 2026.