NETTALI.COM - C'est à travers un communiqué parvenu à notre rédaction que L’Union nationale des Indépendants du Sénégal (UNIS) entend apporter sa contribution à la gouvernance du président Bassirou Diomaye Faye. Une contribution dans des domaines aussi divers que l'édiction de règles claires et de sanctions encourues par ceux qui les transgressent. Une contribution qui s'étend au contrôle de l'action publique, à la position du Sénégal à l'international et à la question des fonds politiques qui selon elle, doivent être transformés.
L'Unis n'est pas allée par quatre chemins, à travers son communiqué, pour inviter le Premier Ministre "à asseoir une autorité ferme et une crainte révérencielle, de nouvelles règles claires et des sanctions et non à rester dans les prêches et invitations à obéir à la loi" "Cela ne marchera pas. Il faut commander et sanctionner", préconise-t-elle.
Dans cette logique, elle invite, par la même occasion, Ousmane Sonko, à préciser sans délai "les nouvelles dispositions réglementaires et les sanctions fortes et immédiates qui seront prises en vue d’appliquer aussi sans délai le Jub Jubel Jubanti, à l’endroit des agents publics, en particulier les corps de l’Etat les plus décriés par les citoyens en matière d’éthique et corruption. Tarder à le faire, c’est perdre le momentum."
Il faut, selon elle, "une restauration rapide de la crédibilité de l’action publique et de tous les agents publics", ajoutant que "les agents publics et les citoyens ont besoin de connaître les nouvelles règles et conséquences qui découleront du non-respect de la directive." "Tous les agents doivent être informés ; mis au pas, en ordre et rang discipliné et être d’accord à recevoir les sanctions pour ceux qui violeront les règles", fait en effet remarquer l'Unis.
Sur un autre chapitre, l'Union invite les nouvelles autorités à faire entendre leurs voix sur le plan international contre ceux qui développent, supportent et cautionnent l’hégémonie mondiale de l’injustice. Le Sénégal ne doit pas, selon elle, hésiter à contester l’hégémonie mondiale, morale, violente et décadente. Le Sénégal ne doit ni accepter de garder le silence, ni se soumettre aux agresseurs de la paix.
"Contrairement à ceux qui veulent se soustraire de notre responsabilité humaine commune, en invoquant nos faiblesses économiques et militaires, il n’y aucune contradiction à prôner et œuvrer simultanément sur une urgence pour le changement au niveau national et une urgence pour le changement au niveau international. Les valeurs de paix, d’égalité et de dignité que nous voulons pour tous les sénégalais sont aussi celles que les autres peuples de même référence doivent avoir et que nous devons défendre avec eux. Cela nous rendra plus solidaires et plus forts et plus justes et non le contraire", fait savoir l'Unis.
L'Union estime en effet que "si le système international continue d’évoluer vers une telle hégémonie consacrée de l’injustice, les pays africains devraient faire bloc et menacer de quitter l’ONU si nécessaire pour fonder une nouvelle architecture de la paix en relation avec les autres continents." "Le monde a besoin de leadership moral et non juste d’économie et d’armes. Le Sénégal, l’Afrique doivent le porter", souligne ainsi l'Unis.
L'Unis aborde aussi la question du contrôle de l’action publique et invite le chef de l’Etat à prendre l’option de soumettre toute l’action publique au contrôle, suivi et évaluation par des cabinets privés et acteurs indépendants de la société civile. "Tout projet et programme, tout département ministériel, toute directive majeure, devraient avoir comme chargé de suivi et d’évaluation des acteurs indépendants, soit un cabinet privé ou une organisation de la société civile, chargés de faire ce travail en toute indépendance et de produire un rapport public. Cela n’empêchera pas l’Etat d’user de ses propres mécanismes de suivi et d’évaluation et de contrôle en interne", relève l'Unis.
Qui invite aussi le chef de l’Etat "à faire des membres de sa coalition des commissaires politiques". "La fonction de commissaire politique serait l’équivalent d’une fonction de député local, chargé de recevoir les doléances et récriminations des citoyens pour les remonter auprès des autorités pour règlement. C’est une fonction importante et très honorable qui peut être exercée sans salaire, et qui permettra d’offrir aux citoyens des relais crédibles, désignés par le chef de l’Etat avec un mandat officiel. Ce mandat pourrait être élargi à tout acteur public de confiance", propose l'Union nationale des Indépendants du Sénégal.
Sur les fonds politiques, au lieu de supprimer les fonds d’un montant de 8 milliards, cette dernière invite le chef de l’Etat "à les transformer en fonds d’excellence du président, pour les artisans, les scientifiques, les sportifs et les victimes de déformations corporelles nécessitant des interventions et dont les images choc ne doivent plus faire la télé pour solliciter l’aide des citoyens" "Il a aussi le devoir de garder des moyens suffisants et nécessaires, à sa discrétion, pour régler des problèmes qui lui sont soumis, notamment par les commissaires politiques, les chefs de village et autres citoyens.
- Avec un fonds de 2 milliards par an pour les motiver, les artisans mécaniciens pourront produire un prototype de voiture made in Sénégal en moins de 5 ans, modèles avancés de chalutiers en matériau moderne et produit localement.
- Avec un fonds de 2 milliards par an pour les motiver, des scientifiques et techniciens pourront fabriquer des machines et outils dans le domaine de l’agro-industrie, la pharmacie ou autre.
- Avec un fonds de 2 milliards par an pour les motiver, des jeunes sénégalais pourront développer des applications supérieures à Facebook, Twitter ou autre.
Le président aura le loisir de définir ses propres préférences à travers ce fonds pour impulser de la motivation dans les actions auxquelles il croit profondément, en dehors des politiques publiques et moyens budgétaires des ministères", recommande l'Unis.