NETTALI.COM - Le Président Bassirou Diomaye Faye ne badine pas avec les transactions domaniales et foncières. En visite sur le site de Mbour 4 et la nouvelle ville de Thiès, le chef de l’Etat a expliqué pourquoi il a décidé de tout arrêter en attendant de faire des audits.
Ce mercredi 1er mai, le chef de l’Etat a effectué une visite inopinée sur le site d'expansion de Mbour 4 et de la nouvelle ville de Thiès. Occasion pour Bassirou Diomaye Faye de voir de ses propres yeux l'acquisition illégale de dizaines voire de centaines d'hectares par particuliers dans cette zone. Pourtant, au même moment, les communes voisines de Thiès et Keur Moussa se retrouvent avec une infime partie. C'est donc pour mettre un terme à cette situation que le président de la République a demandé aux services de l'l'Etat être fermes face à "ces irrégularités qui mettent l'Etat devant le fait accompli".
Expliquant la mesure prise dernièrement et consistant à suspendre toutes les procédures domaniales et foncières, le Président Bassirou Diomaye Faye évoque les dégâts causés sur le site. "En prison, j'avais déjà une idée de ce qui se passait ici. J'avais des informations faisant état de dizaines d'hectares octroyées à des membres de l'ancien régime. Au même moment, la ville de Thiès n'a reçu que 120 Parcelles de 200 mètres. La commune de Keur Moussa qui a donné 2000 hectares pour cette nouvelle ville de Thiès n'a reçu que 25 Parcelles", fustige Bassirou Diomaye Faye. Avant de poursuivre : "On a donné à des hommes d'affaires, des politiciens, 10, 30, 100 hectares. Une seule personne a même pu obtenir 200 hectares. Après l'alternance du 24 mars dernier, certains se sont empressés pour demander, par arrêté ministériel, des titres fonciers pour soi-disant sécuriser un bien acquis, d'autres ont commencé à vendre. Et cela ne s'est pas passé seulement à Thiès."
A en croire Bassirou Diomaye Faye, c'est le même constat dans tous sites où il a demandé l'arrêt des transactions et des constructions. "C'est cet empressement à vouloir mettre l'Etat devant le fait accompli qui a motivé qu'on ait pris ces mesures conservatoires", dit-il. Mais il avertit : "Croyez moi, ça ne passera pas." Et ce, d'après le chef de l’Etat, au nom de "la justice sociale et pour l'égalité des chances des citoyens d'accéder à un toit décent pour se loger".