NETTALI.COM- Le président du parti de la construction et de la solidarité Jengu Tabakh, Boubacar Camara, encourage régime à aller jusqu’au bout pour régler définitivement les problèmes fonciers dans notre pays. Il pense que c’est un groupe restreint de privilégiés qui veut s’accaparer le domaine public national au détriment des sénégalais.
L’État ne doit pas reculer pour arrêter les forfaitaires concernant le scandale foncier. C’est du moins ce que veut le président du parti de la construction et de la solidarité Jengu Tabakh, Boubacar Camara, invité de l’émission "Jury du dimanche".
« On ne peut pas se taper le foncier qui appartient à tout le monde, comme ça parce que simplement on a été élu. Ou bien on est maire, ou bien on est ceci ou on est cela. Il faut arrêter cela. Et ça, il faut aller jusqu'au bout. Ah oui, mais tout le monde doit payer de toute façon. Pour moi, il faut que le Sénégal se dote d'un mécanisme permanent d'évaluation du préjudice causé par les gouvernements. Et que ce soit très clair, qu'il n'y ait pas de deux poids, deux mesures. Et aujourd'hui, chacun doit prendre ses responsabilités. Restituer les terres qui ont été obtenues illégalement », a-t-il fait savoir.
Avant d'ajouter : « je considère que le paradoxe au Sénégal, c'est qu'il faut protéger le bien public contre les gouvernants qui sont censés les gérer en bon père de famille. C'est extraordinaire. Ceux qui sont élus ou nommés pour gérer, optimiser les biens publics dans l'intérêt des populations, c'est eux-mêmes qui se mettent à piller ces biens. Et donc, toute mesure qui va dans le sens d'arrêter cette spirale est une mesure à saluer des deux. Le foncier, les ressources naturelles, les deniers publics, tout ce qui est commande du public, la transparence doit être de mise. Les ressources naturelles, tous les contrats qui ont été signés et qui ne sont pas conformes aux intérêts du Sénégal, doivent être refusés ».
Boubacar Camara suggère ainsi la récupération des terres et une réforme de la loi sur le domaine national. « Il faut une bonne reforme sur la loi sur le domaine nationale pour prévoir cela . L’impact sur les logements, elle est évidente. On construit n’importe comment parce que le foncier coutent cher , les gens spéculent .Il y a des gens qui sont dans un système politique et qui sont des parasites, qui profitent du système politique et qui sont facilités par des gens qui occupent des fonctions. C'est le paradoxe. Ceux qui occupent des fonctions pour sauvegarder le bien public, c'est eux-mêmes qui dilapident le bien public. Il faut leur tenir la main. Il faut paralyser la main prédatrice sur le foncier, les ressources naturelles et le denier public », a-t-il indiqué.
Avant d’arguer : « ce n'est pas un problème de religieux. Le bien public, c'est le bien public. Si vous ne voulez pas que votre nom soit associé au bien public, n'y touchez pas. C'est aussi simple que ça. C'est ça la rupture. La protection, c'est fini. En tout cas, moi, c'est ma conception des choses. La protection, c'est fini. Le bien public, c'est pour tout le monde ».