NETTALI.COM - La plateforme citoyenne “Jubbanti” est née et sa première initiative, "Sa Gis-Gis ci Doxalinu Yoon" s’est tenue ce jeudi 16 mai. Le lancement a été présidé par le président de la République Bassirou Diomaye Faye en présence du ministre conseiller, porte-parole de la présidence de la République, Ousseynou Ly, du ministre conseiller, coordonnateur de la communication de la présidence de la République, Cheikh Sakho Jambira, du directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Abdarahamane Ndiaye, du conseiller technique du ministre de la Justice, Alassane Ndiaye.

À cet effet, il a expliqué que "cette démarche s'inscrit dans (leur) engagement commun pour une justice plus transparente, efficace et accessible à toutes et à tous. La justice est le socle de notre société, incarnant nos valeurs d'équité, d'impartialité et de protection des droits. Pour qu'elle soit pleinement réalisée, elle doit évoluer constamment, s'adapter aux besoins de la société et répondre aux attentes des citoyens".

Dans le même sens, il a souligné que "c’est parce que la justice est rendue au nom du peuple que la plateforme ‘Sa Gis-Gis ci Doxalinu Yoon’ est dédiée au citoyen lambda. Plus qu'un outil de communication donc, elle apparaît comme un espace d'expression où chaque Sénégalaise et chaque Sénégalais peut partager ses expériences, préoccupations et suggestions. En participant active- ment, vous contribuez à façonner une justice qui reflète les aspirations de notre peuple".

Le président Faye a en outre ajouté : "votre expérience, vos témoignages et recommandations seront essentiels pour guider les réformes à entreprendre, notamment dans le cadre du Dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice que nous organiserons le 28 mai 2024. Ensemble, nous identifierons les défis, proposerons des solutions concrètes et tracerons les voies d'une justice plus juste et plus humaine".

Dans ce cadre, Bassirou Diomaye Faye a invité les Sénégalais "à utiliser cette plateforme avec sincérité et dans un esprit constructif. Vos contributions sont indispensables pour bâtir un système judiciaire digne de notre ambition nationale, fondé sur l'équité, la transparence et la responsabilité. Engageons- nous ensemble dans cette démarche participative et démocratique, pour que chaque voix compte et que chaque opinion soit entendue. Et, ensemble, façonnons l'avenir de notre justice et celui de notre nation. Avec tout mon engagement pour un Sénégal souverain, uni, juste et prospère"

Procédant à la présentation de cette plateforme, Ndongo Touré de Sénégal Numérique Service a expliqué qu’elle permettra à tous les Sénégalais, quelle que soit leur position géographique, de donner leur opinion sur les thématiques de la justice en partageant leurs ressentis et apportant leurs contributions pour l’amélioration de la justice.

"Cette activité de base de création de Jubbanti traduit une volonté forte du président de la République Bassirou Diomaye Faye à bâtir le bien-être du citoyen. La plateforme permet aux citoyens d’exprimer leurs suggestions et leurs ressentis pour un Sénégal de tous au-delà des opportunités politiques et ethniques", a soutenu Cheikh Sakho Jambira, ministre-conseiller coordonnateur de la communication de la présidence de la République.

Dans son intervention, le ministre-conseiller, porte-parole de la présidence de la République Ousseynou Ly a rappelé que la cohésion sociale et la paix sont deux thèmes qui tiennent à coeur le président de la République Bassirou Diomaye Faye. Inscrit dans l’agenda institutionnel, le dialogue national de cette année est consacré à la justice sur le thème : la réforme et la modernisation de la justice qui "constituent une demande de la part des citoyens qui ont constaté qu’il y a une certaine rupture entre la justice et le justiciable et même un certain manque de confiance", a poursuivi le porte-parole de la présidence de la République. Etant donné que la justice est rendue au nom du peuple, à travers la plateforme Jubbanti, les citoyens ont l’opportunité de donner leurs opinions et avis sur les réformes de leur justice, a poursuivi Ousseynou Ly. "La police et la gendarmerie relevant de la police judiciaire sont le premier point de contact avec la justice", a expliqué pour sa part le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Abdarahamane Ndiaye.

Selon Alassane Ndiaye, conseiller technique du ministre de la Justice, "la journée du dialogue national permettra d’avoir une justice réconciliée avec le peuple et les justiciables. Les opinions dégagées vont permettre de savoir dans quels segments il faudrait avoir des réformes et les améliorer dans les prises en charge des suggestions et des expériences". Et d’ajouter : "Il faut véritablement réformer la justice. Le recours à des mesures privatives de liberté a des conséquences. Cette réforme va toucher des dispositions pénales de forme et de fond pour encadrer les recours à la privation de liberté mais aussi pour mieux gérer les détenus dans les prisons. Il faut également moderniser la gouvernance de la justice. La réforme va toucher la modernisation de manière générale. Il faut moderniser et il est im- portant de digitaliser les procédures. Il est attendu des mesures comme la dématérialisation du casier judiciaire, des infrastructures, des moyens logistiques pour avoir une justice efficace et rapide dans les procédures. Cela va permettre de restaurer la confiance entre la justice et le justiciable", a expliqué le magistrat Alassane Ndiaye, conseiller technique du ministre de la Justice.