NETTALI.COM - Le chef de l’Etat a présidé, le mardi 28 mai, la cérémonie d'ouverture des Assises de la justice. Occasion pour préciser que ces Assises n'ont pas pour objectif de désigner un ou des coupables.
Le dialogue national consacré à la réforme et à la modernisation du système judiciaire a démarré ce mardi 28 mai 2024. Selon le chef de l’Etat qui a présidé la cérémonie, ces assises ne sont le procès de qui ce soit et l’objectif est d’améliorer le fonctionnement de la justice en évitant de tomber dans le piège d’une République des juges. "Je voudrais particulièrement insister sur le fait que nous n’ouvrons donc pas ici un procès en inquisition pour désigner un ou des coupables à jeter aux orties. Il est plutôt question de tenir un débat lucide et serein, posé et apaisé, pour ausculter notre système judiciaire, identifier ses forces et faiblesses, et rechercher ensemble les solutions aptes à refonder son fonctionnement et améliorer ses performances", a indiqué Bassirou Diomaye Faye. Qui ajoute : "Je ne reviendrais pas ici sur les principes fondamentaux de la justice dans un État de droit, sinon pour en rappeler la quintessence, à savoir la séparation des pouvoirs, l’indépendance, l’impartialité et l’intime conviction du juge, l’égalité de tous devant la loi, la présomption d’innocence, le principe du contradictoire, le droit à un procès équitable et habeas corpus bouclier contre les arrestations et détentions arbitraires."
Dans son discours inaugural, le Président Faye a aussi souligné l'importance de mener des débats constructifs et sereins, mettant en avant la nécessité d'examiner en profondeur le système judiciaire, d'identifier ses forces et ses faiblesses, et de rechercher ensemble des solutions pour améliorer son fonctionnement et ses performances. Le chef de l’Etat a également rappelé les principes fondamentaux de la Justice dans un État de droit, notamment la séparation des pouvoirs, l'indépendance judiciaire, l'impartialité des juges et le droit à un procès équitable.
A préciser que le dialogue est structuré autour de neuf thématiques clés parmi lesquelles figurent le statut des magistrats, l'organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que la dématérialisation des services de justice. D'autres sujets cruciaux tels que la durée des procès pénaux et les modalités de sanction pénale seront également examinés en profondeur.
En outre, des questions relatives au cadre juridique et institutionnel de l'administration pénitentiaire, aux conditions de détention et de réinsertion sociale des détenus, ainsi qu'à la protection des enfants en situation de danger ou en conflit avec la loi seront débattues.