Dans un communiqué, elle a exprimé son “profond regret de constater la reprise des convocations de journa- listes dans le cadre de l'exercice de leur fonction. Nous sommes d'autant plus désolés et tristes que cela arrive à moins de deux mois seulement de la prise de fonction du nouveau régime, dont les principaux dirigeants sont devenus des symboles vivants de ces lois liberticides et rétrogrades contre la liberté d'expression”.
Aussi, la Cap "rappelle aux autorités que le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (Cored) a été mis en place, avec l'appui des pouvoirs publics, pour justement prendre en charge tous griefs contre les professionnels de l'information. Les sanctions pré- vues, qui peuvent aller jusqu'au retrait de la carte nationale de presse, sont largement suffisantes pour veiller au respect des règles d'éthique et de déontologie".
La Cap est d’avis que "si des informations données par des médias sont jugées fausses, les victimes, étatiques ou non étatiques, peuvent user de leur droit de réponse pour rétablir la vérité, sans préjudice de la faculté de porter l'affaire devant le tribunal des pairs. Nous invitons les nouvelles autorités à savoir raison garder et à tirer les leçons de leur propre passé, suffisamment récent pour être oublié".
Par ailleurs, la Cap, "tout en renouvelant son soutien aux confrères et consœurs, les invite à continuer à faire preuve de rigueur et de professionnalisme dans le traitement de l'information, d'utiliser des sources qualifiées et d'user de prudence dans la reprise des informations, surtout quand il s'agit d'informations sensibles", lit-on dans la note.
A noter que quelques minutes après l'annoncé faite par Mouhamed Guèye l'a sa page Facebook, le patron de ce journal, Madiambal Diagne, a manifesté toute sa solidarité à son collaborateur.