NETTALI.COM- 3 mois fermes et une amende de 100.000F chacun. C'est la sanction que le tribunal des flagrants délits de Dakar a infligée à l'activiste Bah Diakhaté et à l'imam Cheikh Ahmed Tidiane Ndao. 

La décision du tribunal des flagrants délits de Dakar est tombée dans l’affaire Bah Diakhaté et l’Imam Cheikh Ahmet Tidiane Ndao arrêtés suite à leurs propos désobligeants sur le Premier ministre. Ils ont été déclarés coupables de diffusion de fausses nouvelles et condamnés à trois mois de prison ferme. Ils devront également payer chacun une amende 100 mille francs.

En revanche, les prévenus ont été relaxés du délit d’offense à une personne exerçant tout ou partie des prorogatives du chef de l’État.

Bah Diakhaté et l'imam Ndao risquaient une peine de six mois ferme lors de l'audience tenue lundi dernier.

Au cours de ladite audience, Imam Ndao a reconnu une partie des faits. Non sans ajouter qu’il a été contraint signer un pv sous le coup de la colère. « J'ai été forcé à dire oui. C'était en l'absence de mes avocats. J'ai enregistré ces audios depuis l'incendie de l'université. Concernant la sodomie, je rappelais ce que dit l'islam sur cet aspect de la vie. Je n'ai pas dit que j'ai commis une erreur. Je n’ai jamais tenu de tels propos. Je n'ai jamais dit que la première personne reçue par Sonko la mairie de Ziguinchor est un homo » avait-il soutenu. Non sans nier avoir déclaré que Sonko a reçu un homosexuel en tant que première personnalité. « J'ai des talibés et des enfants qui ont un certain respect et amour envers Sonko. Alors j'ai posé des questions en demandant si vraiment, Sonko a des accointances avec les homo » disait l'imam.

Poursuivant il a ajouté : « J'ai repris des propos des autres. Je le mettais en garde. Je n'ai aucun pouvoir delà justice et la loi. Si vous pouvez, mettez-moi en prison pour 10 ans. Je n'ai jamais présenté des excuses en affirmant que j'ai été induit en erreur. J'étais contraint à signer le procès-verbal de police. J'ai de la pudeur c'est pourquoi je ne suis pas resté longtemps au procès Adji Sarr. Je ne pouvais pas supporter les mots et les accusations de Adji Sarr sur Sonko. J'apprécie Diomaye ».

Quant à l’activiste, il avait Bah maintenu ses propos. « Ma réaction est politique. Elle avait une visée que ceux qui tiraient sur le régime de Macky, n'ont pas dit mieux et plus sur la question de l'homosexualité. Je confirme que le discours de Sonko fait la promotion de l'homosexualité". Je suis un homme politique qui défend les intérêts de mon parti », s'était-il justifié devant les juges.

Bah Diakhaté est loin de sortir de l'ornière car il fait l'objet d'une autre procédure.