NETTALI.COM - Le départ des pèlerins pour La Mecque est marqué par des couacs sur certains vols. Le ministre des Transports aériens a rencontré la presse la nuit du samedi pour éclairer la lanterne des Sénégalais. Il a annoncé la fin de tous les problèmes.
Le ministre El Malick Ndiaye n’a pas voulu se dérober devant les difficultés qui empêchent le départ des pèlerins vers les Lieux saints de l’islam. Dans la nuit du samedi, il a rencontré la presse, après plusieurs réunions, pour éclairer l’opinion. “Depuis notre nomination, nous avons choisi d'être sur le terrain, de communiquer avec les populations de façon globale. Et surtout de toujours s'enquérir de la situation dans tous les secteurs qui nous concernent”, a-t-il précisé d’entrée.
Ainsi, explique le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, “nous avons eu des séances de préparation du hajj de 2024, même si c'est un dossier dont on a hérité et que pratiquement les grandes décisions ont été déjà prises. Mais quand nous sommes arrivés, nous avons pris en main le dossier, car l'État, c'est la continuité et tout le nécessaire a été fait de notre côté. Avec la réunion interministérielle, toutes les mesures nécessaires pour un pèlerinage sans faille sans couac ont été prises et confir- mées par tous les acteurs”.
Malgré toutes ces dispositions prises en amont, assume le ministre, “il faudra maintenant reconnaître qu’il y a eu défaillance d'une partie, à savoir Air Sénégal. Il faut dire les choses telles qu'elles”.
Pour être plus clair, rappelle El Malick Ndiaye, “nous avons en moyenne quatre vols par jour et tous les jours nous sommes là pour nous assurer que les vols se passent bien. Sur 11 vols qui ont été programmés, les neuf sont déjà partis à temps avec plus de 3 500 pèlerins. Seuls deux ont eu du retard, même si l’on n’aurait jamais dû avoir du retard sur ces vols-là et ce sont des vols qui sont opérés par Air Sénégal”.
À l’en croire, “le problème, c'est qu'ils ont loué un aéronef qui a tardé à rejoindre Dakar. Mais nous avons pris les devants pour trouver des solutions alternatives. Pour le premier vol qui a accusé du retard, nous les avons logés dans des hôtels de la place. Ensuite, nous avons trouvé une alternative pour qu'ils puissent partir comme convenu ce matin (samedi). En début d'après-midi, ils étaient tous partis et on a même pris 20 passagers de plus. On a anticipé sur l'autre vol”.
Et le ministre d’ajouter : “au total, il reste 270 passagers qui doivent partir dès demain (dimanche). Donc, à partir de lundi, la situation reviendra à la normale. Et ça, c'était important de le préciser, car depuis le début, toutes les hautes autorités, mais aussi tout le staff sont en train de tout faire pour que le pèlerinage se passe bien”.
Un plan de relance d’Air Sénégal
Avec les couacs notés dans le convoyage des pèlerins, le ministre des Transports aériens a promis de trouver des voies et moyens pour redresser la compagnie nationale qui vit des moments sombres de son histoire. Dans ce sens, souligne-t-il, “nous avons identifié le ou les problèmes, nous sommes en train d'y travailler. Nous allons prendre les mesures qu'il faut pour redresser cette boîte et redorer l'image du Sénégal”.
En effet, il estime qu’il y va de la notoriété du Sénégal et de son pavillon. Pour lui, les problèmes d’Air Sénégal ne se limitent pas au pèlerinage. “Les problèmes, ce n’est pas que durant le pèlerinage. Nous les vivons aussi dans les autres vols réguliers. Je me demande même si je dois dire irréguliers, parce qu'il y a souvent des retards, des annula- tions de vols. Et ça, nous sommes en train d'y travailler avec un plan de relance et de redressement pour être sûr qu’Air Sénégal va répondre à la demande des Sénégalais, des Afri- cains, disons des clients avec un service de qualité”, a promis le ministre.