NETTALI.COM- Le conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) a tenu une réunion d’urgence sur les poursuites des impôts contre les organes de presse. Son Président, Mamadou Iba Kane dit ne pas comprendre et soupçonne des règlements de comptes.
Plus de 30 organes de presse ont reçu des notifications du service des impôts. Certains ont vu même leurs comptes bloqués. Le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), Mamadou Iba Kane, dit ne pas comprendre ces poursuites. Il regrette l’utilisation de la puissance publique à des fins politiciennes.
« Entre le 21 mai et la signature de ces notifications de dette fiscale, il ne s’est passé que 15 jours. La procédure est trop rapide. On pourrait même s’interroger sur pourquoi les impôts sont très diligents par rapport à certaines entreprises et non pas par rapport à d’autres. Tout ceci résulte de la non formalisation de la promesse d’effacement fiscale de la part du Président Macky Sall. On considère l’entreprise de presse comme n’importe quelle société commerciale. Ce qui est une aberration parce que la presse remplit une mission de service public. Et à ce titre, elle doit faire l’objet d’un traitement spécifique tant du point de vue de la fiscalité que du point de vue du financement et de la dotation pour le développement de la presse », a-t-il indiqué.
Poursuivant il ajoute : « au Sénégal, tout ceci ne fait l’objet d’aucune réflexion. Et les hommes politiques quand ils sont dans l’opposition, ils saluent le rôle de la presse et quand ils arrivent au pouvoir, ils restent toujours avec leur manteau politique et ils ne comprennent pas qu’ils doivent revêtir leur manteau de Chef d’État ».