NETTALI.COM - Alors que  la Commission d’observation du croissant lunaire (CONACOC) a fixé la date du lundi 17 juin,  certains pourraient célébrer la fête de Tabaski le dimanche 16, au lendemain de Arafat (fixé le 15 juin en Arabie Saoudite). Le prêcheur pense que fixer la date de la Tabaski en se basant sur Arafat est « une grosse erreur".
« Dire qu’il faut célébrer la Tabaski au lendemain de Arafat est une erreur. C’est vrai que c’est logique, mais c’est une erreur. Ça ne concerne que les pèlerins. Ce n’est pas un repère. Ça l’est uniquement pour les Saoudiens qui, après avoir fixé la date de la Tabaski conformément à l’observation du croissant lunaire (10e jour), fixent Arafat au 9e jour" .

Pour le religieux, les dates religieuses doivent être fixées selon l’observation du croissant lunaire de chaque pays et pas se baser sur les autres. « Je dis aux jeunes que les oulémas les plus importants ont conseillé à chaque pays de fixer les dates religieuses sans prendre en compte les dates fixées par les autres pays. La preuve, chaque pays musulman fait cela. Donc, ce qui me rend malheureux, c’est de voir le Sénégal suivre les dates fixées par l’Australie, l’Arabie Saoudite ou encore le Burkina. Tous les pays musulmans, que ce soit l’Egypte, l’Arabie Saoudite ou encore la Mauritanie, sont d’accord sur ce point. La Mauritanie n’attend jamais l’Arabie Saoudite pour fixer ses dates, vice-versa" , précise l’imam Kanté.

Selon l’imam de la mosquée du Point E, tout dépend de l’observation du croissant lunaire. Et un pays peut voir la lune tandis que l’autre ne la verra que le lendemain. Ce qui provoque la différence entre les dates fixées un peu partout dans le monde. « Plus on va vers l’est, plus on a de chances de voir le croissant lunaire" , ajoute l’imam, qui souhaite que le nouveau gouvernement mette en place un dispositif pour régler définitivement le problème des dates religieuses au Sénégal.