NETTALI.COM- Une loi de portée générale sur le contenu local. C'est le plaidoyer que compte lancer le Conseil national du patronat ( CNP) à travers les assises de l’entreprise qui seront lancées bientôt. 

Le Conseil national du patronat (CNP) va bientôt lancer les assises de l’entreprise. Son secrétaire général l'a annoncé à l'émission Jury du dimanche sur la 90.3. « Les assises c’est d’abord un moment fort de communion entre les entrepreneurs. C’est pratiquement 5000 chefs d’entreprises et participants. Il y’a 8 évènements qui se tiennent en même temps au King Fahd Palace. Le thème choisi est : " Le partenariat public-privé et le contenu local". Dans ce cadre, il y’a eu beaucoup d’acquis dans le système des passations de marché mais aussi au niveau du dispositif réglementaire et institutionnel régissant les partenariats public-privé, il y’a des acquis mais cela n’est pas suffisant », a indiqué Hamidou Diop.

Poursuivant, il ajoute que : « pour compléter ce dispositif, la question du contenu local est au centre. Ce que nous disons à travers cela, c’est qu’il faut une loi de portée générale sur le contenu local qui permet une déclinaison sectorielle dans les différents secteurs d’activités stratégiques dans notre pays et porteur de croissance. Si on ne l’a pas, on ne peut pas promouvoir tel ou tel secteur et forcément, on n’a pas un secteur où le productif national est fort, qui met à l’abri ce pays, d’incertitudes qui peuvent arriver à n’importe quel moment » .

Le Cnp dit avoir transmis des propositions concrètes pour pouvoir résoudre le problème de l’emploi des jeunes au chef de l’État. Entre autres points, revoir le budget consolidé dans l’investissement, réviser le code des marchés public, exploiter les centres d’appels. « Nous avons un document que nous avons transmis au Chef de l’État, au Premier ministre et au ministre de l’Économie. Sur toute la question de l’emploi, nous avons fait des propositions. Nous avons au niveau du Bci , qui selon nous doit être exclusivement réservé au capitaux nationaux, or , pour faire des travaux routiers, on va prendre une entreprise chinoise qui exécute les travaux et qui s’en va. Les jeunes avec qui cette entreprise a travaillé vont disparaitre » dit-il.

Concernant les centres d’appels, M. Diop souligne qu’ils peuvent, créer énormément d’emplois mais on ne les exploite pas suffisamment. « Avec le numérique aujourd’hui, nous sommes dans le travail transfrontalier. C’est un enjeu considérable. Il faut que notre jeunesse se prépare à ce qu’on appelle les e-métiers ».