NETTALI.COM - La fête de la Musique, ce vendredi 21 juin, n'en a pas été une pour tout le monde, notamment en Italie. On y apprend, en effet, que la chanteuse malienne Rokia Traoré a été arrêtée.
Initialement programmée pour un concert intitulé « Vénus en musique », à l’intérieur du parc archéologique du Colisée, Rokia Traoré n'aura même pas franchi les portes du temple romain puisqu'elle a été arrêtée dès son arrivée en Italie. Lors de son contrôle à la frontière, les carabiniers italiens ont rapidement décelé que la chanteuse malienne était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen.
L'affaire remonte à 2019 et oppose la chanteuse à son ex-compagnon, le belge Jan Goosens, homme de théâtre et ex-directeur du festival de Marseille. Au centre de leur conflit figure la garde de leur fille, mineure, qui réside avec sa mère au Mali et qui vaut à Rokia Traoré d'être poursuivie par la justice belge, sous le chef d' « enlèvement, séquestration et prise d’otage ».
En 2019, la justice belge a confié la garde de leur jeune fille au père en Belgique avec droit de visite. Par la suite, la justice malienne a accordé au contraire la garde exclusive de la jeune fille à sa mère au Mali. En octobre 2019, un mandat d'arrêt international est donc émis contre l'artiste franco-malienne, ce qui lui vaut d'être interpellée et brièvement incarcérée en France à Fleury-Mérogis, avant qu'elle ne reparte dans des conditions rocambolesques à Bamako où se trouve sa fille.
C'est pour n'avoir pas respecté le rendu du tribunal belge en faveur du père que le mandat d'arrêt court toujours. Rokia Traoré avait fait appel. Depuis ses démêlés judiciaires, elle avait considérablement réduit ses voyages en Europe, jouant principalement en Afrique, jusqu'à ce voyage en Italie.