NETTALI.COM - Le directeur général du Groupe futurs medias révèle que les comptes de l’entreprise sont actuellement bloqués suite à un redressement fiscal. Birane Ndour précise que GFM n’est pas un mauvais payeur en matière de fiscalité.

Les comptes du Groupe Futurs Médias (GFM) sont bloqués depuis des semaines. La révélation est du directeur général du groupe, Birane Ndour.

"Les gens taxent souvent GFM comme étant un groupe qui ne s’acquitte pas de ses impôts. Je ne dirigerai jamais un groupe qui ne s'acquitte pas de ses impôts. GFM paie ses impôts" lâche Birane Ndour. Selon lui, le bon terme serait : "GFM doit de l'argent au fisc comme presque toutes les entreprises et je pense que c'est normal. Les comptes de GFM ont été bloqués depuis des semaines, mais on a préféré rester dignes dans cette dure épreuve parce que nous avons l'habitude des avis à tiers détenteur (ATD)".

"Quand on a un groupe avec 700 employés, avec une masse salariale assez conséquente, il y a trois taxes dont vous devez vous acquitter. La première s’appelle VRS (Versement de la retenue à la source), la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) et BRS (Bordereau de retenue à la source) qui est de 5%. Il arrive que l’activité ne génère pas assez de ressources. Il n’a jamais été question pour nous de collecter l’argent des agents sans le reverser. Durant la période de redressement, Gfm a payé 1, 844 milliard FCFA. La presse survit. Les entreprises de presse qui font des profits ne sont plus nombreuses. Depuis 2012, Gfm n’a pas fait de profit. Nous sommes déficitaires. Ce que les gens pensent est différent de la réalité. Quand vous asphyxiez la presse, vous asphyxiez une partie de votre démocratie", a-t-il ajouté.

Il soutient : "Je suis d’accord avec le gouvernement sur la gestion de la fiscalité. Dans un pays qui se gère avec les recettes fiscales et douanières, il est normal que les gens s’acquittent de leurs impôts. Mais, cela ne doit pas être une fiscalité punitive".

Aux autorités, Birane Ndour dira si on veut que la presse soit stable et équilibrée, il va falloir que les gens discutent pour apaiser le climat entre les politiques et les médias. "C’est très facile de dire que telle ou telle presse est partisane. Ma conviction est que Gfm est un groupe équilibré. C’est un mauvais procès. Nos rédactions sont autonomes. Je fais un appel fraternel et citoyen au Président de tous les Sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko pour leur dire que nous sommes tous sous leur responsabilité. Ils ont parlé de réconciliation nationale et la presse ne peut pas en être exclue parce que, c’est la sève nourricière de la démocratie. Il faut trouver un cadre spécifique pour discuter et assainir le secteur de la presse. C’est valable aussi pour tous les autres secteurs. Il faut qu’ils sachent qu’ils sont porteurs d’espoir. Il faut qu’ils nous aident à sécuriser l’existant, consolider les acquis et augmenter les recrutements», lance-t-il