NETTAL.COM - Le leader du mouvement Gueum sa bopp a fait face à la presse ce dimanche 14 juillet. Bougane Guèye Dany a peint en noir les 100 jours du régime actuel.

Face à la presse ce dimanche 14 juillet, Bougane Guèye Dany a indiqué que le Président a fait son show samedi.  "D'emblée, laissez‐moi vous dire, s'agissant de la question des impôts que je ne quémande rien, mais j'exige une justice fiscale pour tous. Nul ne doit utiliser les impôts pour mettre au pas la presse. Je m'y oppose comme je m'oppose à la précipitation et à l'amateurisme qui guident les déguerpissements non accompagnés de propositions alternatives".

En vérité, dit‐il, "nous n'avons pas besoin de dénoncer l'hyperprésidentialisme dans ce pays puisque le Président brille par son inertie : il n'exerce pas sa fonction d'où le ralentissement économique noté ces derniers mois et la chute du Sénégal dans une Cedeao qui a envoyé un novice en mission impossible auprès des dirigeants de l'Aes. Le Président a parlé. Il a beaucoup parlé. Il a malheureusement manqué de se prononcer sur ses promesses non tenues de campagne : les appels à candidatures, les fonds politiques transformés en fonds secrets, l'absence de nouvelle monnaie, la non sortie du Fcfa, le non retrait des armées étrangères, le maintien dans le Conseil supérieur de la magistrature, l'absence de baisse conséquente sur les denrées alimentaires, l’électricité, l’eau, le gaz et le carburant. Ces promesses phares de campagne tombent à l'eau".

Bougane, de s’adresser aux Sénégalais : "Préparez‐vous à souffrir avec ces guignols aux affaires. Le Président a fait des aveux : il estime que toute poursuite requiert des preuves. Quid des preuves de toutes les accusations formulées par son Pm contre le régime sortant ? Rien".

"Le Président a dénonce l'accaparement des terres à Mbour 4 notamment par des privilégiés", souligne Bougane Guèye Dany. "Le Président a encensé son chef de gouvernement. Il en fait le meilleur premier ministre de l'histoire politique du Sénégal. Faut‐il en rire ? Comment se plaindre de l'insuffisance de 100 jours pour faire un bilan et certifier par la même occasion avoir le meilleur premier ministre de tous les temps ?, s'interroge-t-il.

Pis, il ajoute : "il révèle son souhait de le voir occuper le fauteuil présidentiel. Je ne veux pas être un oiseau de mauvais augure, mais c'est à peine si le monsieur n'est pas en train d'orchestrer une dévolution monarchique du pouvoir. Autre incongruité de ce samedi soir de cirque présidentiel : Diomaye dit ne pas avoir trouvé de fonds politiques à la fin du 1er trimestre de 2024. Le rapport d’exécution budgétaire transmis à l’Assemblée stipule que le budget de la Présidence n’a été exécuté qu’à hauteur de 28%, soit 22 milliards sur les 79 votés. Qui dit la vérité ?", s’est‐il questionné avant d’enchaîner : "je ne parlerai pas de la santé car la nomination du médecin personnel de Talla‐la‐gaffe comme directeur des établissements publics de santé, est une insulte à l'éthique. Je ne parlerai pas de l'école puisque nous comptons encore 5.000 abris provisoires et un déficit de 30.000 tables bancs pendant que l'État dépense 30 milliards pour la confection de tenues scolaires. Ce pouvoir a un problème de priorisation de ses urgences".