NETTALI.COM - L’activiste Bah Diakhaté a été extrait, hier lundi, de sa cellule pour être conduit dans les locaux de la Sûreté urbaine de Dakar. C’est dans le cadre d’une procédure ouverte contre lui, après la plainte déposée par l’avocat Me Ousseynou Fall.
Bah Diakhaté n’est toujours pas sorti des mailles de la Justice. L’activiste républicain qui purge une peine de 3 mois de prison, voit une autre procédure s’abattre sur lui pour des faits d’injures. A moins de 20 jours de sa libération dans l’affaire qui l’opposait au Premier ministre Ousmane Sonko, dans laquelle il a été condamné à 3 mois ferme, l’activiste a été extrait de sa cellule de prison hier par les éléments de la Sûreté urbaine de Dakar qui l’ont conduit dans leurs locaux pour les besoins de l’enquête préliminaire, suite à la plainte déposée par l’avocat de Ousmane Sonko, Me Ousseynou Fall. L’avocat avait saisi le procureur de la République contre l’activiste et membre de Benno Bokk Yaakar (Bby) pour injures publiques et diffamation.
Les faits incriminés remontent à la veille de l’élection présidentielle. Dans un live sur les réseaux sociaux, le détenu aurait débité des insanités contre la robe noire. L’enquête déclenchée a conduit Bah Diakhaté à la Sûreté urbaine pour son interrogatoire par les hommes du Commissaire Bara Sangharé. Mais selon nos informations, Bah Diakhaté n’a pas coopéré avec les enquêteurs. Il a refusé de répondre aux questions posées par les limiers, arguant que les faits incriminés ont été effacés par la Loi d’amnistie. Bah Diakhaté estime que les faits qui lui sont reprochés sont déjà amnistiés et que son arrestation est une violation de la Loi d’amnistie. Après ce refus d’obtempérer, l’activiste a, malgré tout, été placé en position de garde à vue.
Son avocat, Me El Hadji Diouf, estime que le déferrement au parquet serait une violation de la loi. Pour la robe noire, on ne peut pas poursuivre une personne pour des faits qui ont été amnistiés. En attendant le dénouement de cette affaire, il reste à Bah Diakhaté de purger quelques jours de sa peine de 3 mois ferme dans l’affaire de diffusion de fausses nouvelles et d’offense envers une personne occupant une fonction comparable à celle du chef de l’Etat.