NETTALI.COM - Une nouvelle politique de promotion de l’accès au logement a été déclinée, le jeudi 18 juillet par le président de la République en conseil des ministres. Diomaye Faye a rappelé que la gestion de la problématique des loyers et la construction de logements sociaux demeurent des urgences sociales. Tout en exigeant le bilan sur la loi d’orientation du 08 novembre 2016 sur l’habitat social, il a demandé à ce que les missions de la Sicap et la Sn HLM soient renforcées.
L’Etat cherche à prendre à bras le corps la problématique du logement social. C’est ainsi que jeudi, en Conseil des ministres, le président de la République a exposé sa nouvelle politique de promotion du logement. Il a d’abord demandé qu’on lui fasse l’évaluation des dispositifs de régulation des coûts du loyer selon les spécificités de chaque zone. En particulier, il a souligné l’urgence de faire le bilan exhaustif de l’état d’application de la loi de 2016-31 du 08 novembre 2016 portant loi d’orientation sur l’habitat social, de la gestion des pôles urbains créés, ainsi que des projets de construction de logements sociaux exécutés sur le territoire national.
Le Président Bassirou Diomaye Faye a insisté sur la nécessité de renforcer la SICAP SA et la SN HLM dans leurs missions d’intérêt public à travers l’établissement d’une nouvelle doctrine « pragmatique » de pro- motion du logement social définie par l’Etat sur la base d’un Contrat d’Objectifs et de Moyens ambitieux avec une approche territoriale renforcée. A cet égard, le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre de proposer un Programme rénové de développement des logements sociaux aux normes intégrant des mesures fiscales, foncières et financières incitatives et durables pour faciliter l’accès au logement et à la propriété foncière et immobilière.
Cette réorientation majeure de la politique du logement doit favoriser, selon le Président, la construction de logements décents et adaptés avec la mise à disposition transparente, à partir de cahiers des charges rigoureusement ficelés, du foncier aménagé et la montée en puissance des activités de la Société d’Aménagement foncier et de Rénovation urbaine (SAFRU). Dans la même lancée, le président de la République a rappelé la nécessité d’engager des concertations avec les maires et les chefs de villages en vue d’accélérer la réalisation du cadastre universel, de maitriser l’émergence de nouveaux pôles urbains et de définir des règles « consensuelles » en matière de restructuration des communes et de rénovation urbaine.
Soutenir les coopératives d’habitat
Le chef de l’Etat a également indiqué la nécessité de promouvoir et de soutenir les coopératives d’habitat afin de développer la construction de nouveaux logements avec notamment la mise à contribution des bailleurs publics et des fonds dédiés à l’habitat social et une meilleure implication de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), de la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) et d’autres établissements financiers dans le secteur du logement.
Il a invité le Premier ministre à prendre toutes les mesures adéquates à l’effet de simplifier davantage le processus d’obtention du permis de construire pour accélérer la relance des constructions de logements mais aussi optimiser les impacts positifs du secteur stratégique du BTP sur l’environnement des affaires et l’emploi des jeunes. Bassirou Diomaye Faye a d’ailleurs demandé au Premier Ministre de tenir avec l’ensemble des acteurs impliqués un Conseil interministériel sur le logement afin d’assurer une mise en œuvre optimale de la nouvelle politique de régulation des loyers et de promotion du logement social.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a mis en exergue la néces- sité d’une réflexion consensuelle sur l’architecture de nos villes et communes. A cet effet, il a rappelé l’attention particulière qu’il accorde au respect des règles d’urba- nisme, d’architecture et de contrôle des constructions. Il a, enfin, demandé au ministre des Collectivités territoriales, de l’Urbanisme et de l’Aménagement des Territoires d’engager, dans les meilleurs délais, une réflexion avec l’Ordre des architectes et les autres acteurs impliqués pour la mise en œuvre d’un cadre « consensuel » d’harmonisation, à terme, de l’architecture de nos villes et communes. Une très vaste perspective !