NETTAL.COM - Devant le "Grand Jury" de ce dimanche 21 juillet, le leader du mouvement AGIR (alliance générationnelle pour les intérêts de la République) est revenu sur l'actualité marquée notamment par la recrudescence de l'émigration clandestine avec son lot de victimes, mais aussi les dernières nominations opérées par le Président Bassirou Diomaye Faye aye.
Thierno Bocoum pense qu'il "faut trouver des solutions à cette problématique" qu'est l'émigration clandestine ou irrégulière. Invité du "Grand Jury" de la Rfm, le président du mouvement AGIR estime qu'il y a beaucoup de causes qui peuvent être annoncées, mais la cause économique semble être la principale notamment "le faible pouvoir d'achat dans les ménages sénégalais". Thierno Bocoum explique cette volonté des jeunes de quitter le pays par le désespoir : "Il y a clairement un manque d'espoir, car si on a de l'espoir pour son pays, on ne le quitte pas de cette manière". C'est la raison pour laquelle les jeunes "n'ont jusqu'à présent pas renoncé à l'émigration", ajoute-t-il.
Thierno Bocoum s'est aussi exprimé sur sa posture de militer dans l'opposition au nouveau régime, lui qui avait partagé des combats avec les tenants actuels du pouvoir face au régime de Macky Sall. "Nous avons décidé d'être des sentinelles" parce que "nous sommes pour la rupture et c'est ce qui a expliqué notre opposition à Macky Sall dans la manière de gérer l'État", a-t-il expliqué.
Aujourd'hui, renchérit-il, "les Sénégalais ont fait confiance à une équipe qui parle de rupture", c'est pourquoi "nous avons considéré que, sur pas mal de choses, il s'agit d'aller vers la rupture". "Nous nous sommes dits clairement qu'il faudra qu'on aille véritablement à des ruptures et qu'ils (pouvoir actuel) répondent aux promesses", martèle Thierno Bocoum. Selon lui, le constat depuis lors est qu'"il y a eu énormément de dérives, de questions qui ont été mal réglées, des déclarations malheureuses". Donc, c'est le moment, d'après lui, "d'alerter très tôt", de dire à "ceux qui gèrent ce pays actuellement qu'attention, qu'il y a des choses qu'il ne faut pas faire", qu'il faut "respecter l'Etat de droit, les institutions, mesurer la charge de la mission" et "travailler exclusivement pour les intérêts des populations".
Abondant les dernières nominations décidées par le président de la République lors du dernier Conseil des ministres, le leader de l'Alliance générationnelle pour les intérêts de la République parle de "partage du gâteau". De l'avis de Thierno Bocoum, certains ont mis de côté la promesse des appels à candidatures parce que "non légiférés". Ce qu'il trouve faux. De son point de vue, "on n'a pas besoin de légiférer pour faire des appels à candidatures".
Ce qui reste à faire, c'est l'union pour affronter le régime. C'est pourquoi, il lance un appel à l'unité de l'opposition face aux nouvelles autorités. "Je pense que c'est le moment de se retrouver, de s'organiser pour les prochaines élections si on considère qu'on doit y aller ensemble", souligne-t-il.