NETTALI.COM- En plus du président de la République, environ une dizaine de structures publiques, dont deux ministères, seront en France pour vendre la destination Sénégal et s’inspirer des bonnes pratiques de Paris-2024 pour une meilleure préparation des Jeux olympiques de la jeunesse de 2026. Une première en Afrique.

C’est l’artillerie lourde qui a été déployée par le Sénégal en France. Une dizaine de structures publiques mobilisées pour vendre le Sénégal aux Jeux olympiques Paris-2024. Ce mercredi 24 juillet, le président de la République va lui aussi effectuer le déplacement pour, d’une part, répondre à l’invitation de son homologue français Emmanuel Macron pour participer à la cérémonie d’ouverture, d’autre part, participer à des conférences sur le développement du sport et la promotion de la destination Sénégal. Dès demain, Bassirou Faye entre en scène en participant, aux côtés d’Emmanuel Macron et de Thomas Bach, au Sommet international “Sports pour le développement durable”.

Le lendemain de cette activité, le chef de l’État est annoncé à Saint-Denis pour prendre part, avec le président du Comité national olympique et sportif sénégalais Mamadou Dia- gna Ndiaye, à une rencontre autour du thème “Des Jeux de Paris-2024 aux Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar-2026 : quels enjeux ?”.

Au-delà des enjeux sportifs et de la préparation des JOJ-2026 à Dakar, le Sénégal vise surtout à saisir l’opportunité des Jeux de Paris pour promouvoir sa destination. Dans ce cadre, un programme alléchant a été concocté tout au long du plus grand événement sportif de la planète.

C’est dans ce cadre que le “Week- end du Sénégal” va se tenir les samedi 27 et mercredi 28 juillet, avec un riche programme. Entre animation culturelle, artistique et sportive, la délégation sénégalaise n’a pas lésiné sur les moyens pour mettre en exergue les richesses du pays. Au menu, il y a l’atelier de maquillage et de tresses organisé par Les Routes du Futur ; la fabrication de percussions et l’initiation au “sabar” animées par l’association Médiaquar qui est également aux manettes pour mettre en valeur les contes traditionnels sénégalais ; les danses afros par Humanitaria et enfin Solidarité Sénégal avec l’association Biodiversity for Peace.

Sont annoncés dans le cadre de ce “Week-end du Sénégal” plusieurs démembrements de l’État, dont l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix) ; l’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT) ; le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar ; le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) ; l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat, entre autres. Sans oublier, d’une part, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ; d’autre part, celui du Tourisme qui seront égale- ment au rendez-vous, qui pour pro- mouvoir le tourisme sénégalais, qui pour nouer des partenariats et s’inspirer de Paris-2024 pour mieux pré- parer Dakar-2026.

Chargée de la promotion des investissements à l’ambassade du Sénégal à Paris et du Club Dakar-2026, Fatimata Diaw confiait lors de l’ouverture de la station Afrique : “L’objectif, c’est de promouvoir le Séné- gal, sa culture et son artisanat. Nous profiterons de ces trois semaines de présence pour présenter la destination sous toutes ses coutures. C’est également une possibilité de mettre en avant les artisans sénégalais basés en France et de mettre en avant leur savoir-faire.

Mme Diaw est aussi revenue sur l’importance de cette participation qui va permettre aux différentes parties prenantes aux Jeux de 2026 – aux plans sportif, culturel, des transports, etc. - de pouvoir vivre les Jeux dans leur technicité, pour voir com- ment parer à toutes les éventualités.

Malgré donc les remises en cause, l’axe Paris - Dakar continue d’être assez fructueux, aussi bien sur les plans politique, économique, culturel que sportif. En un mois, c’est la deuxième fois que le président Faye se rend en France pour animer avec son homologue français des conférences internationales. Au mois de juin, c’était sur la santé et les vaccins et cette fois, les présidents Diomaye et Macron vont parler de sport et de développement. Les deux présidents vont sans nul doute aborder également les questions relatives aux relations bilatérales entre la France et le Sénégal.

Parmi les questions sur lesquelles ils sont le plus attendus, il y a les bases militaires françaises au Sénégal. À ce propos, le président Diomaye Faye disait récemment : “Je ne veux pas qu’on se focalise sur un pays, que ça soit la France, la Russie, la Chine ou un autre pays. Ce à quoi nous travaillons aujourd’hui avec les hauts officiers militaires, c’est d’avoir deux choses : une loi sur la défense et la sécurité nationale, compte tenu de l’évolution du contexte.

Le défi du Sénégal, disait Diomaye, c’est “de définir une doctrine par rapport à la coopération militaire de façon générale” en vue de faire face aux défis. “Maintenant, tout le monde sait que nous sommes des souverainistes. Et dans cette quête de ces souverainetés, qu’elle soit économique, alimentaire, pharmaceutique, numérique, militaire et tout ce qu’on veut, dans cette conquête, on ne ménagera aucun effort”, avait-il insisté, non sans reconnaitre que la question avait déjà été évoquée lors de sa précédente visite.

Mais il se trouve que depuis quelques années, on a institué un séminaire intergouvernemental entre la France et le Sénégal. Les parties sont en train de travailler sur tous les accords qui nous lient. On verra ensemble ce qu’il faut continuer et ce qu’il faut revoir. Pour ce qui est de la doctrine sur la coopération militaire, elle est définie par nous et pour nous et elle sera présentée. Nous allons travailler avec tous les partenaires, dans l’intérêt du Sénégal

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