NETTALI.COM - Le procès en appel du massacre de Boffa-Bayotte a été ouvert hier à Ziguinchor. Me Clédor Ciré Ly qui assure la défense des accusés René Capin Bassène et Omar Ampoî Bodian, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, a, dans sa plaidoirie, soulevé des exceptions de nullités avant de plaider pour la libération de ses clients (René Capin Bassène et Omar Ampoî Bodian).
«Je demande à la Cour de constater que la procédure a été violée» tout au long de ce processus qui a conduit les détenus à ce jugement. «A l’exception de René C. Bassène et d’Omar A. Bodian, toutes les autres personnes qui ont été inculpées dans ce dossier ont recouvré la liberté. Le principe d’une bonne justice, c’est qu’elle doit être équitable. Il y a une violation du droit et nos clients n’ont pas été encadrés juridiquement. Mieux, les Droits de l’Homme, dans ce dossier, n’ont pas été non plus respectés. La loi transgressée, il n’y a pas eu de sincérité et d’intégrité dans le procès-verbal», a laissé entendre Me Clédor Ciré Ly.
«Les droits des accusés et de la défense n’ont jamais été violés. La défense n’a fait que des observations. Elle s’est prévalue, au contraire, d’une nullité sans base. La procédure a été bel et bien régulière et les observations de la défense n’ont aucun fondement. La défense est frappée par la forclusion, je demande à la Cour de rejeter les observations qu’elle a soulevées», a requis l’avocat général.
A la barre, l’accusé Omar Ampoî Bodian a nié être lié au communiqué du Mfdc, affirmant que toute personne peut écrire un communiqué et le signer au nom du Mfdc. Il soutient que des personnes malintentionnées peuvent commettre ces actes et faire porter le chapeau au Mfdc. «Je suis de l’aile politique du Mfdc et mon leader s’appelle Ousmane Tamba. Je dois vous avouer, par ailleurs, que César Atoute Badiate n’est pas mêlé à cette affaire. Il était même malade et avait des problèmes de vision. Avec mon codétenu René C. Bassène, nous n’avons jamais partagé quoi que ce soit. C’est la prison qui nous a réunis», a dit l’ancien postier.