NETTALI.COM - Prenant part, ce jeudi à Paris, au sommet des JO du Développement durable en prélude des Jeux Olympiques qui se déroulent en France, le Président Bassirou Diomaye Faye a dénoncé les "inégalités sans cesse croissantes" dans le monde.
"En nous réunissant ici, sous la bannière de l’Olympisme, nous faisons vivre la tradition antique de la Trêve olympique, célébrant les idéaux de paix, de sécurité et de compréhension mutuelle entre les peuples. Cette tradition, nous rappelle que le sport n’est pas que compétition. Il est aussi une humanité qui rassemble les peuples, au-delà de leurs frontières et de leurs différences." Ce sont les premiers de Bassirou Diomaye Faye ce jeudi à Paris où il prend part au sommet des JO et du Développement durable. Mais le Président sénégalais constate pour le regretter que "l’idéal olympique est aujourd’hui mis à rude épreuve par la tragédie de la guerre, de la violence sous toutes ses formes et des inégalités sans cesse croissantes au sein et entre les nations". "Inspirée par l’idéal olympique, notre rencontre devrait sonner le réveil des consciences sur les iniquités persistantes d’un ordre mondial historiquement dépassé", a dit le chef de l'Etat. Avant d'ajouter : "Si nous voulons que les choses changent, il nous faut changer les règles du jeu. Je pense à l’évasion fiscale, aux congés fiscaux abusifs et autres flux financiers illicites qui privent nos pays de ressources vitales au financement du développement. Je pense à la question lancinante du traitement juste et équitable de la dette ainsi qu’au système de notation biaisé sur l’évaluation du risque concernant l’Afrique."
Bassirou Diomaye Faye pense également aux "conditions inéquitables de la transition énergétique, quand certains partenaires interdisent le financement à l’étranger de sources d’énergie fossile, y compris le gaz, alors qu’ils continuent d’utiliser eux-mêmes des sources beaucoup plus polluantes comme le charbon". Il rappelle d'ailleurs : "A maintes reprises et à juste titre, le Secrétaire général des Nations Unies a alerté sur le risque de fragmentation d’un système international obsolète et non inclusif. A l’évidence, un système qui perpétue le statu quo et ignore les
besoins légitimes de sa grande majorité crée les germes de sa remise en cause et la recherche de voies alternatives." Il est veut pour preuve "la mutation du Groupe des BRICS en un Sud global plus large (qui) montre à quel point le système international est contesté, et combien il urge de le réformer pour le rendre plus inclusif, plus juste et plus
transparent dans l’intérêt bien compris de tous." A l'en croire, la réforme est possible "si nous y mettons la volonté politique nécessaire".
Bassirou Diomaye Faye a, par ailleurs, saisi l’occasion pour attirer l’attention sur "le fléau insupportable du racisme et de la discrimination raciale qui continue de gangréner le sport dans un contexte de banalisation des discours haineux et xénophobes". "Face au racisme et à la discrimination raciale, dit-il, nous devons rester debout et intransigeants." Et de conclure : "C’est ainsi que nous pourrons mieux protéger les valeurs cardinales de l’Olympisme et célébrer ensemble sa magnifique devise : Citius, Altius, Fortius !"