CONTRIBUTION - Le Cercle des intellectuels soufis rappelle au Premier ministre son devoir implacable d’aller faire sa déclaration de politique générale, à l’Assemblée nationale sénégalaise. Dieu sait que si Ousmane Sonko n’acceptait pas de s’acquitter de ce devoir cornélien, il verrait son réveil très brutal, voire même très douloureux. Les opportunistes flagorneurs s’agglutinant autour de lui, vont se disperser. Et je sais bien ce dont je parle, même si je me gêne d’être trop expansif. ‘’N’est-il pas honteux que les fanatiques aient du zèle et que les sages n’en aient pas ?’’ (Voltaire)

Le Sénégal n’est pas encore au bout de turbulences politiques. Les périls de retournement de situation ne sont nullement annihilés. Le président Bassirou Diomaye Faye devrait articuler sa posture de Chef de l’État, garant de l’unité, au-dessus de la mêlée et sa position d’un homme politique qui va réinventer la politique, en dépassant les clivages politiciens. Et ce conformément aux stipulations du projet politique Pastef, en ayant comme boussole : ses engagements électoraux de 2024.

Les exigences républicaines inhérentes à sa nouvelle fonction, lui suggèrent d’articuler deux postures différentes : celles d’être à la fois dehors et dedans. Ce qui signifie qu’il est conséquemment appelé à être — à la fois — plus attentif aux orientations des uns, et un peu respectueux des avis discordants des autres. Et ce en ayant la claire conscience que : «la foule est le plus mauvais décideur politique qui soit » puisque la foule n’a « pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus » et que « les meutes ne l’emportent pas sur les représentants du peuple »

Cette saga de malfaçon législative sur fond de bataille de préséance constitutionnelle opposant les députés au chef du gouvernement, ne représente en vérité, rien d’autre qu’un retour du bâton !

Puisque lors des installations des bureaux de l’Assemblée, beaucoup des membres de la majorité parlementaire avaient exprimé leurs vives inquiétudes quant aux agissements in- congrus de Guy Marius Sagna, en se plaignant même d’une élection législative qui a importé au sein de l’hémicycle une racaille politique, qui bordélise et donne un spectacle pitoyable, indigne et honteux dans l’Assemblée nationale.

La majorité législative et le gouvernement de Pastef

Maintenant c’est au tour cette majorité législative de bander les muscles et de menacer de troubler le sommeil du gouvernement de Pastef.
Cette infortune politique montre que nos élections ne sélectionnent plus de candidats éduqués, cultivés, ayant des valeurs morales, de respect, de courtoisie élémentaire, de dignité et d’honneur.

Dire que le président a menti, ce n’est pas du tout une offense au chef de l’État. Encore moins un motif suffisant et valable pour en- voyer un adversaire politique en prison. Donc soutien total à Ameth Suzane Camara

face à cette nouvelle imposture politique du parti Pastef, opérée par le gouvernement de Bachirou Djomaye Faye et Ousmane Sonko. Parce que comme dit la maxime : quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. Et par conséquent, le Cercle des intellectuels soufis s’insurge contre toute velléité de musellement des opinions critiques. Constatant que le Pastef commence à s’écarter de ses perspectives politiques, marqueurs d’une gouvernance de rupture.

Maintenant le gouvernement de Sonko commence ainsi à perdre sa boussole politique et à s’éloigner de sa trajectoire vertueuse, en ignorant qu’à force de s’adonner aux reniements, aux palinodies et aux mensonges, l’on finit par donner du projet une image laide, moche, se révélant comme une imposture morale et une déglingue politique. Comme dit Sébastien Castellion : « la postérité ne pourra pas comprendre que nous ayons dû retomber dans de pareilles ténèbres après avoir connu la lumière »

Mais la question qui coule de source face à cette rétroversion morale et l’imposture morale c’est : Pourquoi les politiques se sentent-ils obligés de mentir ?

En tout cas, on pourrait affirmer sans risque de se tromper que : la seule fois où les hommes politiques sénégalais disent la vérité, c’est quand ils se traitent entre eux de menteurs.

Le projet politique de Pastef donne l’image d’une coquille qui se vide de plus en plus de ses objets initiaux. Ce qui devrait pousser Ousmane Sonko, à éviter de paraître comme le visage d’un messie déconstruit.

Le peuple doit se résoudre de ne pas attendre d’un messie politique, d’homme providentiel, de sauveur ou de leader.

Ce messie accueillez-le plutôt en vous-même. Il existe, il est déjà là, c’est la conscience. Ouvrez les «yeux de votre esprit», faites grandir ce qu’il y a de plus précieux en vous, la conscience, écoutez là et laissez-vous guider. Elle sait ce qu’il faut faire. Cet acte peut sembler mystique, il est au contraire très rationnel. Cet acte, c’est la Révolution. La révolution véritablement révolutionnaire. Sans elle, tout ne sera qu’éternel recommencement, rien de changera en profondeur et toute «révolution» ne sera que feu de paille.

La vraie liberté mène à la vérité et la vérité mène la Liberté... A bon entendeur Serigne Fallou DIENg Soufi Président du Cercle des intellectuels soufis

La vraie liberté mène à la vérité et la vérité mène la Liberté... A bon entendeur

Serigne Fallou DIENg Soufi Président du Cercle des intellectuels soufis