NETTALI.COM - Ousmane Sonko se veut clair. Le Premier ministre a assuré, ce mardi, que son gouvernement sera très ferme face aux dérapages et autres dérives sur les réseaux sociaux, mais aussi sur les médias.
"Il y a tous les jours des dérives sur les réseaux sociaux. Tous les jours, un père de famille peut se faire insulter pour un oui ou un non", constate, avec regrets, Ousmane Sonko. Le Premier ministre s'adressait, mardi après-midi, aux lauréats du Concours général. A l'en croire, ce qui se passe actuellement, personne ne pouvait l'imaginer, il y a quelques années. "Cette situation se traduit, tous les jours, dans les comportements des Sénégalais. Nous avons une responsabilité qui doit nous amener à repenser l'éducation à la base, dans les foyers et monter prograssivement. C'est seulement après que l'Etat aura une responsabilité d'encadrer, de réguler, de communiquer, de sensibiliser, mais aussi de sanctionner avec fermeté quand il faut. C'est extrêmement important", souligne le chef du gouvernement. Avant de rappeler: "Nous en avons été victimes. On a voulu nous prêter nous-mêmes d'être les leaders politiques qui encougent ceux qui insultent. Depuis dix ans que nous sommes engagés en politique, au risque de fâcher souvent nos militants, nous avons toujours été très clairs parce que nous n'avons pas été éduqués comme ça. Nous pouvons être très fermes quand il s'agit de se battre. Mais vous ne verrez jamais un écart de langage que nous avons encouragé."
Et ce n'est pas l'arrivée au pouvoir qui va changer cette façon de faire. C'est du moins que promet Ousmane Sonko. "Aujourd'hui, c'est nous qui sommes au pouvoir, quelle que soit la proximité qu'un militant ou un sympathisant peut avoir avec moi-même ou avec le président de la République, s'il se comporte d'une certaine manière, je serais le premier à exiger que la loi s'applique dans toute sa rigueur. Aujourd'hui, nous sommes tous interpellés par c'est un phénomène qui peut détruire la société", soutient le Premier ministre. Toutefois, poursuit-il, "ce n'est pas seulement les réseaux sociaux, c'est aussi les médias qui invitent des gens exclusivement pour dire du mal, insulter, calomnier d'autres personnes parce qu'on est dans la recherche du sensationnel". "Cela nous interpelle tous. Et je puis vous assurer que notre gouvernement sera intransigeant sur ces questions", prévient-il.