NETTALI.COM - Le leader du parti la République des valeurs plaide pour la suppression des fonds politiques qui, dit-il, "sont sources de corruption et de distorsion dans le fonctionnement des Institutions et déséquilibrent des rapports de force".

Le député non inscrit Thierno Allasane Sall estime que les fonds politiques sont sources de problèmes. Invité de l'émission jury du dimanche de ce 4 août, il rappelle que le Premier ministre lui même avait dénoncé cela.

"Ce qu'on attendait, ce n'est pas que l'actuel régime utilise les mêmes explications des anciens régimes pour continuer à justifier l'existence des fonds politiques. Le président de l’Assemblée nationale a des fonds politiques, le Premier ministre dispose de fonds politiques et il en fait ce qu'il veut. Le président du Conseil économique et social en dispose etc. Voila comment le régime qui s'installe dispose de sources conséquentes pour s'enrichir et enrichir ses proches et faire de la politique comme ils veulent. Et c'est cette culture de fonds politiques et de fonds communs dans cette République là qui fait que beaucoup d'argent sont soustraits alors que parfois nos écoles, nos lycées, nos universités n'ont pas de budget de 50 millions 100 millions. Il faut les supprimer partout. C'est sources de corruption", soutient Thierno Alassane Sall.

Le député non-inscrit a aussi évoqué la question des caisses vides dont le Président Faye dit avoir héritées de Macky Sall. "Il y a d’abord un dysfonctionnement de l’administration des finances. Si le Président sortant a pu exécuter une partie substantielle d’un budget en moins de deux ou trois mois, c’était prévisible parce-que les fonds politiques, justement, sont entièrement et intégralement mis à la discrétion du président de la République. Il peut en faire tout ce qu’il veut. Il faut expliquer à quoi servent ces fonds politiques. Ces fonds politiques  généralement servent à acheter les politiques de l’opposition, à intéresser son camp à coups d’enveloppes la veille de Tabaski, de Korité et d’autres fêtes pour des tas de raisons", a expliqué M. Sall.

Qui tout de même trouve que "c’est dangereux pour le pays". Avant d’ajouter avec insistance "réformer ces fonds, ce n’est pas mettre des gens pour en contrôler le fonctionnement".