NETTALI.COM - La Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal (Lips) s’est prononcée sur la polémique autour du port du voile dans les établissements privés catholiques.
La Lips a informé suivre "avec un grand intérêt" le débat sur le port du voile islamique et les règlements intérieurs des écoles confessionnelles, suscité par la déclaration du Premier ministre, Ousmane Sonko.Ainsi, déclare la Lips dans un communiqué "dans sa réponse à la question sur l'inclusivité de notre système éducatif, nous avons entendu un Premier ministre soucieux de notre vivre ensemble suivant nos propres modèles et références, et attaché au respect des droits fondamentaux de chaque individu, y compris le droit à la liberté religieuse".
Aussi ces religieux manifestent-ils "leur soutien au Premier ministre et souhaitent que toutes les dispositions nécessaires soient prises pour permettre à notre pays de ne plus revenir sur ce sujet potentiellement divisionniste".
La Lips d’ajouter : "Parmi tous les échanges sur ce sujet, souvent marqués par la désinvolture, l'immaturité et le manque de respect envers les institutions qui nous représentent, même de la part de certains religieux s'exprimant à titre individuel, c'est la déclaration du Conseil national du laïcat qui a retenu notre attention".
Cette structure cofficielle de la communauté catholique du Sénégal, poursuit la Lips, "a évoqué son ouverture au dialogue, rappelant l'engagement de l'école privée catholique en faveur de l'éducation de tous, et les réalisations sociales de celle‐ci au profit des Sénégalais".
A cet effet, l’organisation islamique rappelle que "les Daaras au Sénégal contribuent à cet effort éducatif avec un effectif estimé entre 600 000 et un million d'enfants, sans avoir bénéficié d'aucun soutien de l'État par le passé". De plus, relève-t-elle, "les confréries et les organisations caritatives musulmanes, malgré les contraintes diverses affectant leur fonctionnement et leurs ressources, prennent en charge de nombreuses couches vulnérables et soutiennent l'État dans sa volonté de les aider"
"En vérité, si un dixième des fonds alloués à d'autres congrégations leur était attribué, les résultats seraient bien meilleurs et de nombreux problèmes sociaux, notamment la mendicité des enfants, seraient définitivement résolus", plaide la Lips.
Par ailleurs, elle "apprécie à sa juste valeur l'ouverture au dialogue sur les sujets religieux sensibles, ce qui justifie à plus d'un titre l'importance d'une Direction chargée des affaires religieuses et d'un ministère du Culte, qui permettront d'amorcer des discussions sur ces questions délicates et d'ajouter une dimension significative à la politique de Jub, Jubbal, Jubbant pour notre pays, celle du Juboo".
Pour finir, la Lips préconise un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes afin de trouver des solutions respectueuses de tous les points de vue.