NETTALI.COM - Au moins près d’une trentaine de camions immatriculés au Sénégal et contenant plusieurs tonnes de marchandises, dont des denrées périssables, sont bloqués depuis plusieurs jours au niveau de la frontière avec la Gambie.
Depuis des jours, des transporteurs sénégalais conduisant près d’une cinquantaine de camions subissent un blocage sur le long de la frontière sénégalo‐gambienne (Sénoba et Keur‐Ayib).
"Un bras de fer nous oppose avec les autorités gambiennes qui nous font subir leur loi, à savoir même un dictat. Ce que nous ne pouvons pas accepter. C’est la raison pour laquelle, nous avons décidé de faire un arrêt de travail", a expliqué Alla Faye, porte‐ parole des chauffeurs camionneurs sénégalais.
"Les Gambiens nous ont dit qu’ils vont désormais procéder à des balises avec nos camions. Ils nous réclament pour cela la somme de 16.000 Fcfa ; et nous devons passer encore à la Douane à l’entrée comme à la sortie pour payer encore. Ces montants doivent être payés par tous les camions sénégalais en provenance de Dakar ou des régions sud du pays. Le pire, les agents nous retrouvent sur les lieux et ils nous disent de payer contre notre gré, faute de quoi, nous ne traverserons pas la frontière. Pour la traversée du pont, c’était pareil. Au début, les Gambiens nous encaissaient 24.000 Fcfa avant de faire subir toutes sortes de tracasseries. Nous sommes désolés et nous ne payerons rien. Nous sommes plus que jamais décidés et nous n’excluons pas de passer par la voie de contournement pour rallier Dakar ou Ziguinchor avec nos marchandises", a ajouté Alla Faye.
Face à cette situation, les transports lancent un appel à l’Etat du Sénégal. "Nous interpellons solennellement les autorités sénégalaise pour une issue heureuse de cette situation. D’ailleurs, nos responsables Gora Khouma et Pape Mamadou Ndiaye sont déjà en route pour aller rencontrer les autorités gambiennes et l’ambassadeur du Sénégal accrédité en Gambie. Nous sommes tous fatigués et nous n’excluons pas de barrer toutes les deux frontières reliant les deux pays ", ont-ils conclu.