NETTALI.COM - Dans un communiqué reçu mardi 13 Août à "Nettali.com", le Secrétariat exécutif de la Coordination nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (CNTS/FC) partage son inquiétude sur le statu quo relatif à la prise en charge du passif social, malgré les conditions difficiles que traverse le monde du travail.

Au cours d’une réunion tenue lundi dernier, la CNTS/FC a souligné ses attentes, dont "l’élargissement de la revalorisation salariale aux secteurs non encore bénéficiaires, le règlement de la dette intérieure, l’équité salariale et le relèvement du pouvoir d’achat des travailleurs malgré les efforts déjà consentis, la revalorisation du statut de certains travailleurs (décisionnaires, contractuels...)”. Les membres de la CNTS/FC attendent également “l’arrêt des empiètements répétitifs constatés ces derniers temps sur certaines prérogatives dévolues aux organisations syndicales”.

En outre, les syndicalistes déplorent “le non-respect des règles structurant la négociation collective et le dialogue social, la recrudescence de conflits individuels et collectifs, une absence de protection sociale adéquate pour certains travailleurs...”. Eu égard à ces problèmes, le secrétaire général de la CNTS/FC, Cheikh Diop, et ses camarades, craignent "l’émergence de nouvelles menaces sur l’avenir du travail comme l’émiettement des forces syndicales, la désorganisation des luttes, la désyndicalisation qui engagent la responsabilité de toute la classe syndicale et des masses laborieuses".

Les syndicalistes ne comprennent pas en effet l’indifférence des gouvernants. "Ce phénomène est renforcé par le manque de volonté de la part des autorités à assumer les implications d’un partenariat mutuellement avantageux et des principes régissant le dialogue social et la négociation collective conformément à l’orthodoxie. Et pourtant, il urge d’aller dans le sens de la consolidation du consensus construit toutes ces années autour des principes d’un partenariat fécond entre l’État et les travailleurs qui nous a valu des acquis".

Dans ce sens, ils ont cité certains d’entre eux, dont la signature du pacte de stabilité sociale et d’émergence économique (2014), l’organisation de conférences sociales en 2014, 2016 et 2021, sur les thématiques spécifiques du dialogue social, de la retraite et de la protection sociale. "Cette situation interpelle toutes les centrales syndicales et tous les travailleurs soumis à l’impératif de relever le défi de l’efficacité des luttes, qui ne peut se réaliser que dans la représentation collective de la puissance syndicale. Cela requiert une forte unité syndicale dans l’autonomie et un cadre organisationnel nouveau plus adapté au contexte, apte à faire face aux dérives du capital financier ainsi qu’un modèle de gouvernance propice au progrès social", lit-on dans le communiqué.

Ainsi, la "CNTS/FC appelle le gouvernement à une plus grande ouverture et à un recentrage des pratiques de gestion sur les principes qui nous ont valu des réussites collectives". Cheikh Diop et ses camarades se disent "disponibles" pour “œuvrer pour le renforcement des relations partenariales autour de problématiques actuelles et émergentes relatives au travail et au mouvement syndical. Elle s’engage à explorer avec la coalition des centrales syndicales du Sénégal, et avec toutes les forces syndicales, les voies et moyens d’une amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs, la défense conséquente des droits acquis et la conquête de nouveaux droits sociaux".