NETTALI.COM - À l’occasion du lancement de la plateforme "Déclaration médias" du Sénégal, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a révélé que plus de 800 000 000 FCFA du Fonds d’appui et de développement de la presse ( FADP) ont été alloués à des activités ou structures autres que des entreprises de presse.
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a informé, le vendredi 16 Août, que plus de 800 000 000 FCFA du Fonds d’appui et de développement de la presse ( FADP) ont été alloués à des activités ou structures autres que des entreprises de presse. Dans le même sillage, il est également revenu sur la dette fiscale que les entreprises de presse doivent aux services des impôts.
A l’aide d’un diagramme, Alioune Sall a présenté le pourcentage de l’impôt dû par les organes de presse privés et publics. Contrairement à ce qu’on fait croire à l’opinion, selon lui, le graphique montre que les entreprises de presse privées engrangent une bonne partie de la fiscalité due aux services des impôts. Lors de la présentation du document, on voit que le groupe GFM doit 40 % de la dette fiscale, le Soleil 10 %, l'APS 1 %, DMedia 11 %, Afrimedia 6%, laRTS 20% et les autres 3 %”. Ce qui contredit les déclarations affirmant que les organes publics doivent plus d’argent aux services des impôts que ceux du privé.
Dans la même veine, le ministre a également indiqué que ce problème ne concerne pas le ministère qu’il dirige, mais plutôt celui des Finances et du Budget. Cependant, il s'est dit prêt à mener la "médiation avec le ministre des Finances pour que les médias concernés puissent avoir un moratoire".
À en croire le ministre, la répartition de l’aide à la presse n’est pas équitable. "Tous ces dysfonctionnements seront rectifiés par mes services", a-t-il rassuré.
Dans la même veine, il a souligné que le milliard 900 millions FCFA d’aide à la presse est une somme importante, mais ne peut pas développer le secteur des médias. Car, dit-il, c’est très peu pour développer ce secteur aussi stratégique.
Dans un autre registre, il a indiqué que le secteur des médias fait partie des secteurs qui ont plus d’argent dans le monde. Mais paradoxalement, regrette le ministre, "c’est au Sénégal, qu’on voit, qu’à chaque fois qu’on parle de médias, on parle de précarité, des problèmes d’argent, d’impôts à recouvrer".
À l’en croire, "l’argent est là, mais ils (ndlr médias) ne sont pas allés explorer les voies et moyens pour l’avoir". En effet, dit-il, "je ne peux pas prendre l’argent du numérique ou des télécommunications pour le mettre dans la presse".