NETTALI.COM - Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall a déclaré, hier, que l’Etat du Sénégal n’a aucun problème avec les entreprises de presse. Paradoxalement, depuis l’arrivée des nouvelles autorités au pouvoir, beaucoup de groupes de presse ont vu leurs comptes être bloqués. Il l’a dit à l’occasion du lancement officiel de la plateforme "Déclaration médias" du Sénégal.

Au moment où les comptes de beaucoup d’entreprises de presse sont bloqués, les conventions avec les structures publiques rompus, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a déclaré que l’Etat du Sénégal n’a aucun différend avec les entreprises de presse.

"Je le dis encore et je le répète, l’Etat du Sénégal, à travers le ministère de la Communication, n’a aucun problème avec les entreprises de médias au Sénégal. Je veux que ça soit clair, l’Etat du Sénégal n’a pas de problème avec le secteur de la presse", a insisté Alioune Sall, avant de souligner que l’objectif de cette rencontre n’est pas d’apporter des réponses aux revendications du patronat de presse. Il faisait allusion à la “journée sans presse” décrétée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse au Sénégal (Cdeps) et qui a été largement suivie.

Même si des journalistes ont dit à la radio ou à la télévision qu’il y a des médiations entreprises la tutelle dit le contraire. En effet, d’après M. Sall, "c’est lorsque deux personnes ont des problèmes qu’on peut parler de médiation". De même, renchérit Alioune Sall, "le problème du secteur de la presse, ce n’est pas un problème lié au secteur de la communication mais c’est un problème d’un secteur avec le fisc. Ça n’a rien avoir avec le secteur de la communication". Il faut rappeler que le Cdeps a demandé à plusieurs reprises une audience avec le président de la République pour essayer ensemble de trouver des solutions durables aux problèmes qui secouent les médias sénégalais, mais elles sont toutes restées vaines. Vendredi 16 Août, dans sa communication, le ministre a indiqué qu’il a dit aux patrons de presse que c’est le ministère de la Communication qui est leur premier interlocuteur. "On a beau avoir des entrées à la présidence mais c’est le ministère de la Communication qui va régler le problème avec le secteur. Le fait de bypasser le ministère pour tenter de régler les problématiques au niveau de la présidence, c’est révolu, parce que cela ne permettra pas de trouver des projets structurants. Contourner le ministère avec tous ses fondements et ses jalons qui permettront de développer le secteur et vouloir régler les problèmes avec le président de la République ou le Premier ministre, dit-il, ne pourra pas développer le secteur".

Par ailleurs, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique se dit disposé à dialoguer avec les différents acteurs de la presse dans le respect et avec une responsabilité pour aborder les problèmes qui secouent la presse sénégalaise. "J’invite ce secteur, à travers le patronat, les syndi- cats à venir autour de la table, s’ils veulent dialoguer pour trouver des solutions. Nous sommes prêts à les écouter, à les accompagner, mais il faut qu’on le fasse dans le respect et avec responsabilité. Nous sommes ouverts au dialogue avec tous les acteurs des médias", a-t-il lancé.

Dans le même sillage, il a rappelé que dans une démarche inclusive, il avait reçu en audience tous les acteurs connus du secteur des médias au Sénégal pour aborder les questions urgentes du secteur.